Il faut savoir que la Loi sur les décrets de convention collective, qui permet d’imposer une convention collective dans un métier, une industrie, un commerce ou une profession, encadre 15 décrets (industrie du camionnage, des matériaux de construction, de la menuiserie métallique, du personnel d’entretien d’édifices publics, des services automobiles, l’installation d’équipement pétrolier, l’enlèvement des déchets solides, des coiffeurs de la région de l’Outaouais et des agents de sécurité), couvre plus de 75 000 travailleurs et travailleuses et vise plus de 9 100 employeurs.
« Ce qui irrite la FTQ, c’est que le projet de loi accorde de nouveaux pouvoirs au ministre qui peut, entre autres, modifier le contenu des décrets et s’immiscer dans la gestion des comités paritaires qui pourtant reposent sur la concertation et le dialogue entre patrons et organisations syndicales », ajoute le secrétaire général.
La FTQ s’oppose également à l’abolition du Décret des coiffeurs de la région de l’Outaouais alors que les parties souhaitaient son maintien. « Cette abolition vise uniquement à s’attaquer aux conditions de travail des personnes œuvrant dans ce secteur. Par ailleurs, la FTQ demande à ce que le montant des amendes dans le cas d’infractions soit plus élevé afin d’avoir un effet dissuasif sur ceux qui voudraient violer la loi », conclut Serge Cadieux.