« En solidarité avec nos collègues turcs, nous demandons instamment au président de la République de Turquie de faire marche arrière et d’annuler les mesures illégales qui frappent les milieux de l’éducation », a déclaré la présidente de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE), Heather Smith.
Selon les informations relayées par les médias, le gouvernement Erdogan a suspendu 20 000 éducatrices et éducateurs et en a congédié 30 000 autres depuis la tentative de coup d’État de juillet. De ce dernier groupe, 1 500 doyens d’université auraient été contraints de démissionner et 12 000 enseignantes et enseignants de niveau secondaire syndiqués — majoritairement kurdes — ont été licenciés.
« Les membres du personnel académique suspendus ou forcés de démissionner devraient être immédiatement rétablis dans leurs fonctions, a soutenu le directeur général de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU), David Robinson. Nous reconnaissons parfaitement que le gouvernement turc doit mener des enquêtes afin de poursuivre les responsables d’actes criminels, mais il doit le faire dans le respect de la primauté du droit, des droits de la personne et des libertés civiles. »
Des représentantes et représentants de la FCE et de l’ACPPU ont remis une lettre à l’ambassade de Turquie, à Ottawa, adressée au président turc Recep Tayyip Erdogan et signée par les six syndicats canadiens affiliés à l’Internationale de l’Éducation, soit :
– l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université,
– la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants,
– la Centrale des syndicats du Québec,
– la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec,
– la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche,
– la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université.
Les signataires exhortent le gouvernement de Turquie à respecter les conventions internationales que le pays a ratifiées et à réintégrer les éducatrices et éducateurs et les fonctionnaires congédiés après le coup d’État raté du 15 juillet.