Pour la FTQ, c’est un début et nous rappelons que le diable est dans les détails. « On ne peut pas être contre la vertu. Même si nous saluons le signal envoyé par le gouvernement en matière de consigne et de recyclage, nous restons sur notre faim. Il faudra attendre de connaître les détails du plan annoncé par Québec avant d’applaudir à deux mains. Bien sûr, on se réjouit du fait que la consigne pour les bouteilles de vin et spiritueux est fixée à 25 cents, et à 10 cents pour les autres contenants. Mais tout cela ne se fera qu’à la fin de 2022 et il y a beaucoup d’incertitudes quant à la mise en place d’un réseau de récupération. Tout cela n’est pas clair », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
« Bien qu’étant positifs, nous estimons que le gouvernement ne fait que la moitié du chemin en ne définissant pas clairement qui allait gérer la collecte. Et qu’en est-il des travailleurs et travailleuses susceptibles d’être affectés par le plan de déploiement de la consigne exigé pour les entreprises ? Il faut prévoir des mécanismes de soutien. Aussi, Québec aurait pu facilement accélérer le pas en confiant directement à la SAQ la tâche de récupérer les contenants qu’elle vend », ajoute le président par intérim du SCFP-Québec, Benoit Bouchard.
Le SCFP et le Syndicat des Métallos avaient participé à la campagne « Je signe pour la consigne » en 2017 et 2018 pour inciter le gouvernement à implanter une telle consigne et, surtout, assurer un recyclage efficace du verre. « C’est le signe que lorsqu’on se mobilise, ça finit par donner des résultats, même si nous aurions aimé que cela se fasse plus rapidement. Plusieurs groupes de la société civile ont plaidé pour une consigne et un recyclage efficaces du verre. Mais nous retenons que c’est une bonne nouvelle pour nos membres qui fabriquent du verre et dont l’usine aura plus de facilité à s’approvisionner en verre recyclé, ça aide à sécuriser les emplois », conclut le directeur québécois du Syndicat des Métallos, Alain Croteau.
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