Une entente de principe est intervenue dans la nuit de samedi entre AbitibiBowater et la Fédération des travailleurs et des travailleuses du papier et de la forêt (FTPF–CSN) pour le renouvellement des conventions collectives de ses syndicats affiliés. Des discussions se déroulaient dans le contexte très difficile découlant de la situation précaire de la compagnie, qui s’était placée sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), il y a près d’un an.
« Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons accepté, au bout de neuf longues journées intensives de négociation, des concessions majeures, a déclaré le président de la FTPF–CSN, Sylvain Parent. Mais c’est le prix à payer pour que la compagnie puisse se soustraire de la LACC et maintenir ses activités partout au Québec. Nous étions d’ailleurs guidé par cet objectif de conserver le plus d’emplois possible, de limiter les dégâts dans nos conventions collectives, et ce, tout en préservant les droits des retraités. Nous souhaitons avoir réussi à éviter la pire des éventualités, autant pour les travailleurs que pour les retraités, soit la faillite de l’entreprise. »
À ce chapitre, les discussions se poursuivent avec le gouvernement et AbitibiBowater pour réduire le déficit de la caisse de retraite et pour la mise en place d’un nouveau régime de retraite.
Jusqu’à ce que les travailleurs des quatre syndicats affiliés à la FTPF se soient prononcés sur le contenu de l’entente de principe, la fédération n’émettra aucun autre commentaire. L’entente de principe est conditionnelle à ce que l’entreprise s’affranchisse de la LACC. Les syndicats des usines de Kénogami, d’Alma, de Laurentides et de Clermont seront appelés à se prononcer dans les prochains jours sur le contenu l’entente conclue entre les parties.