Lorsque nous avons reçu la demande d’appui de LANEQ, nous n’avons pas hésité un instant à leur donner notre appui et à participer aux deux manifestations. Nous l’avons fait d’abord parce que nous savons exactement ce que c’est de négocier avec ce gouvernement qui a décidément beaucoup de difficulté à reconnaître à sa juste valeur l’apport des professionnel-le-s qui se démènent pour servir le public.
Les avocats et les notaires ont le droit d’exercer leur profession dans des conditions décentes et d’être traités avec respect. Nous ferions d’ailleurs la même chose pour n’importe quel syndicat dans la même situation si celui-ci nous en faisait la demande.
Il ne fait aucun doute dans mon esprit qu’au cours des prochains mois et des prochaines années, le syndicalisme se verra de plus en plus malmené dans l’espace public. Et cela n’est pas dû au fait que ces organisations n’ont plus leur pertinence. Bien au contraire. Mais il s’installe actuellement un discours ambiant qui encourage de plus en plus l’individualisme au détriment des actions collectives et des démonstrations de solidarité. Cet aspect a d’ailleurs fait l’objet de discussions, il y a quelques jours de cela, lors de la rencontre des syndicats nord américains de l’Internationale des services publics (http://www.fiqsante.qc.ca/2017/02/23/participation-de-la-fiq-a-linternationale-des-services-publics/) à laquelle participait Line Larocque, vice-présidente de la FIQ. Il fut notamment question de l’élection de Donald Trump et de la possibilité que l’Accord de libre échange nord américain soit rouvert.
Il y a des moments pour négocier, des moments pour marauder, mais il y a aussi des moments où il faut savoir laisser de côté nos rivalités et démontrer au gouvernement et à la population que c’est en se serrant les coudes qu’on peut réellement faire avancer la cause des travailleurs et des travailleuses.