Le gel des dépenses, l’affaiblissement des régimes de retraite des fonctionnaires fédéraux et de leurs protections sociales expriment de façon éloquente à quel point ils ont bien peu de considération envers les citoyens. Tout en s’invitant aux tables de négociations avec les employés de l’État, ce gouvernement fait porter le poids du retour à l’équilibre budgétaire sur les épaules des travailleuses et des travailleurs. Ceux-ci ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts et en ont assez des politiques d’austérité ! » a-t-il lancé.
Des mesures défavorables pour le Québec
L’aide importante apportée à l’industrie de l’automobile ontarienne, alors qu’aucun soutien concret n’est apporté aux industries du Québec, démontre à quel point les conservateurs ont fait une croix sur le Québec, dénonce Pierre Patry, qui condamne aussi l’empiètement du gouvernement fédéral dans les champs de compétence des provinces, notamment en ce qui concerne la gestion de la formation de la main-d’œuvre. « Les conservateurs iront de l’avant, comme ils l’avaient déjà annoncé, avec leur décision de faire davantage appel au privé en la matière, sans se soucier de la juridiction québécoise sur le sujet. Mais des décisions ont été prises au Québec en matière de formation de la main-d’œuvre. Les conservateurs doivent respecter les choix des Québécoises et des Québécois », a-t-il ajouté.
Respecter la démocratie
Pour le trésorier de la CSN, il est à craindre que les conservateurs déposent ce budget en guise de paravent pour mieux venir « bulldozer » l’équilibre social avec un de leur fameux projet de loi mammouth. « À deux reprises, les conservateurs n’ont pas hésité, par la loi de mise en œuvre du budget, à sabrer les finances publiques et à affaiblir le filet de protection sociale de la population québécoise et canadienne, avec par exemple leurs attaques contre le régime d’assurance-emploi. « C’est là un déni de démocratie qui ne peut être toléré. Les conservateurs cherchent à rétablir l’équilibre budgétaire sur le dos des chômeurs, des fonctionnaires, des travailleurs, et dans le plus grand mépris des juridictions provinciales, avant d’arriver aux prochaines élections prévues pour 2015 », a conclu Pierre Patry.