« Améliorer les conditions de travail du personnel, c’est aussi améliorer la qualité, la sécurité et l’accessibilité des soins et des services offerts à la population, ont plaidé d’emblée les deux représentantes de l’alliance APTS-FIQ. Le gouvernement doit comprendre que tout le monde y gagne : les employé·e·s, qui ont droit à une plus juste reconnaissance de leur travail ; le réseau, qui deviendra plus attractif auprès d’une main-d’œuvre dont il a cruellement besoin ; et la population, qui pourra compter sur de meilleurs soins et services. »
Les revendications de l’alliance APTS-FIQ portent notamment sur différents aspects du régime de retraite, pour en améliorer la souplesse et favoriser la rétention des personnes actives sur le marché du travail ; les droits parentaux, pour les concilier davantage avec les besoins actuels ; les disparités régionales, pour mieux faire face aux problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre, et, bien sûr, la rémunération.
« Après plusieurs années de carence, ont insisté Mmes Dubé et Bédard, il est essentiel que nos membres puissent bénéficier d’un rattrapage salarial important, augmenter leur pouvoir d’achat et participer davantage, elles et eux aussi, à la vitalité économique et financière d’un Québec de nouveau prospère. C’est pourquoi nous réclamons 7,2 % d’augmentation pour chacune des trois années de la prochaine convention collective. Compte tenu des nombreux sacrifices consentis au fil du temps, on ne demande pas la lune, seulement un traitement équitable. »
Les deux présidentes ont en effet rappelé que leurs membres avaient payé très cher ‒ de leur niveau de vie, de leurs conditions de travail et même de leur santé ‒ les mesures d’austérité que les gouvernements successifs leur ont fait subir ces dernières années. « L’austérité, c’est sur leur dos qu’elle s’est faite : compression budgétaire sur compression budgétaire, surcharge de travail, temps supplémentaire obligatoire, pénurie de personnel, etc. Travailler à se rendre malade, c’est terminé ! », ont-elles clamé à l’instar de leurs troupes.
L’État, ont-elles insisté, dispose d’un surplus important et d’une marge de manœuvre financière significative pour réinvestir dans le réseau. À plus forte raison que la CAQ a fait de la santé et des services sociaux une de ses trois grandes priorités. Le premier ministre lui-même a reconnu, dans son discours inaugural, que les employé·e·s du réseau avaient été « durement éprouvé·e·s » et que son nouveau gouvernement comptait avancer avec eux et elles·« un pas à la fois, main dans la main » pour « améliorer concrètement la situation ».
« La balle est donc plus que jamais dans son camp. Il est temps que le gouvernement offre à ses professionnel·le·s en soins ainsi qu’à ses professionnel·le·s et technicien·ne·s en santé et services sociaux une réelle reconnaissance du rôle essentiel qu’ils et elles jouent dans les soins et les services offerts à la population. La prochaine négociation sera déterminante, non seulement pour nos membres mais également pour le réseau de la santé et des services sociaux. Le gouvernement doit s’engager véritablement à investir dans le capital humain de ce réseau au bénéfice de tou·te·s les Québécois·es, à commencer par celles et ceux qui le portent à bout de bras depuis des années », de conclure les deux présidentes.
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