« Nous demandons aux gouvernements fédéral et provincial ainsi qu’à Imperial Metals de prendre toutes les dispositions voulues pour atténuer l’impact de cette inquiétante crise environnementale en devenir », a déclaré la Chef de l’APN pour la région de la Colombie-Britannique Jody Wilson-Raybould. « Il est impératif que les Premières Nations et ceux qui vivent dans cette région soient tous tenus exactement au courant de la situation, à mesure qu’elle évolue. Les Premières Nations doivent en outre participer à l’échafaudage et à l’exécution des plans de restauration, de même qu’à l’élaboration de la future réglementation sur l’environnement, pour s’assurer que leurs concitoyens, leurs familles et leurs territoires ancestraux seront protégés. Un risque immédiat plane sur les résidents, l’environnement et l’économie - particulièrement la pêche. En effet, cette région se situe en amont du Fraser et est une importante frayère pour le saumon, lequel fait partie intégrante de la culture et du mode de vie des Autochtones, au même titre que le fleuve. »
La mine du mont Polley est une exploitation de cuivre et d’or à ciel ouvert au sud-est de Quesnel (C.-B.), administrée par Imperial Metals Corp. Lundi, une paroi de l’étang de résidus miniers s’est affaissée, déversant dans les cours d’eau voisins (selon les derniers rapports) 10 millions de mètres cubes d’eau et 4,5 millions de mètres cubes de limon susceptibles de renfermer des métaux tels le cadmium, le plomb et l’arsenic. Les efforts visant à contenir et à évaluer les dommages se poursuivent. Le district régional Cariboo a d’ores et déjà exhorté les habitants de ne pas boire l’eau ni de s’y baigner, et décrété l’état d’urgence, mercredi.
Le Chef de l’APN pour la région de l’Alberta Cameron Alexis, responsable du dossier de l’environnement pour l’APN, a déclaré : « Les effets plus généraux et prolongés de cet incident sur les habitants, l’eau et l’environnement de la région nous préoccupent grandement. Les Premières Nations et de nombreux Canadiens s’inquiètent toujours de voir les normes environnementales ainsi que de la protection des cours d’eau et de l’habitat des poissons s’éroder en raison de la législation. À cause de leur situation et de leur mode de vie, les Premières Nations sont souvent les premières à ressentir les conséquences d’un changement dans l’environnement. Nous devons faire en sorte que les Premières Nations participent d’emblée aux plans et aux mesures d’atténuation, de même qu’à la surveillance des répercussions à long terme de tels incidents, dès que leurs terres et territoires ancestraux sont concernés. Ce droit est le nôtre, et la population du pays dans son ensemble bénéficiera d’une telle approche. »