L’APTS réclame un moratoire sur le transfert annoncé de la grande majorité des analyses de laboratoire en-dehors de la région. Elle redoute la perte de services de proximité pour les patients, l’attente prolongée pour un diagnostic, la perte d’emplois pour les salariés formés en technologie médicale et le départ de médecins échaudés qui risquent de résulter de la réorganisation précipitée des laboratoires engendrée par le projet OPTILAB. « Nous avons fait valoir au ministre qu’il est possible de garder les analyses sur le territoire de la Côte-Nord », affirme Sylvain Sirois, le porte-parole régional de l’APTS.
La délégation de l’APTS a aussi profité de l’occasion pour témoigner des démarches entreprises au cours des derniers mois pour trouver, de concert avec la direction du CISSS, des solutions à l’insuffisance de services psychologiques sur la Côte-Nord, une doléance maintes fois réitérée. Malgré les mises en garde répétées de l’APTS contre les conséquences potentiellement dramatiques des difficultés d’accès aux services psychologiques dans la région, une véritable situation de crise s’est installée. Deux comités auxquels participe l’APTS ont été mis en place dans le but d’élaborer et de déployer des mesures concrètes pour en sortir. Marie-Josée Pamerleau, travailleuse sociale et présidente de l’APTS à Port-Cartier, rapporte que le ministre s’est dit réjoui de cette collaboration avec la direction et ouvert à soutenir les actions qui en découleront.
Au sortir de la rencontre, les trois représentants de l’APTS ont dit espérer que le ministre traduise ses paroles en gestes concrets pour assurer un accès équitable à l’ensemble des soins de santé et des services sociaux à tous les citoyens du Québec. La délégation de l’APTS comptait, outre Sylvain Sirois et Marie-Josée Pamerleau, Marie-Claude Chiasson, éducatrice et présidente de l’APTS à Sept-Îles.