21 juin 2009
L’éducation, un rempart contre la pauvreté dans les communautés autochtones
Montréal, le 21 juin 2009. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) tient à souligner la Journée nationale des Autochtones. À cette occasion, la CSQ réitère sa demande au gouvernement canadien de ratifier la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée par l’Assemblée générale du 29 juin 2006. La Centrale s’inquiète du refus du Canada à ratifier cette déclaration, suivant l’exemple des États-Unis.
La situation dans les communautés autochtones s’apparente encore trop souvent à ce qui prévaut dans plusieurs pays du tiers-monde. « Faut-il rappeler qu’il y a encore des communautés autochtones qui n’ont accès ni à l’eau courante ni à l’électricité ; que dans la majorité des communautés, les familles sont entassées dans des maisons devenues exigües à cause de la taille des familles et de la pénurie de logements ? Faut-il rappeler que les Autochtones ont un taux d’analphabétisme fonctionnel 4 fois plus élevé que le taux québécois, une mortalité infantile 3 fois et demie plus grande, un taux de suicide 6 fois plus élevé pour les moins de 20 ans, des revenus inférieurs de 33 %. Il faut agir rapidement si on veut éviter le pire », explique le 2e vice-président de la CSQ, M. Daniel B. Lafrenière.
Pour la CSQ, le gouvernement canadien doit modifier sa politique de financement de l’éducation des Premières Nations pour qu’elle soit conforme à leurs besoins. « Il est temps de mettre fin au sous-financement de l’éducation pour les Autochtones. Le gouvernement canadien doit accorder, dès maintenant, aux écoles non conventionnées un financement et des services comparables à ceux des écoles conventionnées. La situation actuelle ne fait qu’accroître la détresse des jeunes et les enfermer dans la trappe de la pauvreté. L’éducation, c’est un rempart contre la pauvreté et il serait temps que le gouvernement fédéral comprenne cela ! », a déclaré le leader syndical.
Par ailleurs, la CSQ tient à saluer la mise en place des studios permanents des Premières Nations du Québec, dont l’objectif est de sensibiliser le public canadien à la culture autochtone par de courts films et reportages illustrant divers aspects de la réalité traditionnelle et contemporaine des Premières Nations du Québec, « car l’heure n’est plus aux tergiversations. Si le gouvernement canadien peut investir des milliards dans les infrastructures pour faire face à la crise économique, il peut et il doit de toute urgence investir substantiellement dans les communautés autochtones pour faire face à la crise humanitaire qui y sévit », a conclu M. Lafrenière.