Femmes autochtones du Québec (FAQ) est fière de faire partie du Comité organisateur de la campagne des 12 jours d’actions pour l’élimination de la violence envers les femmes qui tient aujourd’hui un rassemblement public de commémoration devant le Palais de justice de Montréal. L’événement a pour but de rappeler que malgré le mythe de l’égalité déjà atteinte, la violence sexiste est toujours un problème social majeur.
FAQ profite de cette occasion pour réitérer le fait que cette question d’égalité représente encore plus un mythe aux yeux de nos consoeurs autochtones qui sont extrêmement
vulnérables, à cause d’un lourd passé de colonisation et des politiques d’État discriminatoires et assimilatrices, en matière de violence. En effet, à l’heure actuelle, les femmes autochtones ont cinq fois plus de risques de décéder à la suite d’actes de violence que les autres femmes Canadiennes. Plus de 582 cas de femmes autochtones disparues ou assassinées ont été répertoriés par l’Association Femmes autochtones du Canada sous l’initiative Soeur par L’esprit, alors que les femmes autochtones ne constituent que trois pour cent de la population de sexe féminin au pays. À l’instar de l’Assemblée des Premières Nations du Canada, nous considérons que cette situation constitue une situation de crise nationale et internationale. Afin de combattre le racisme systémique et d’éliminer la violence commise à l’encontre des femmes et jeunes filles autochtones au Canada , FAQ demande encore une fois au gouvernement fédéral d’instaurer un Plan d’action national en matière de violence et une Commission royale sur la violence envers les femmes et les jeunes filles autochtones qui tiendra compte de la réalité spécifique que vivent les femmes autochtones sur et hors réserves.
« Pour moi, peu importe leurs origines, la violence faite aux femmes c’est tolérance zéro ! Mais mon plus profond désir est de voir enfin une réelle collaboration, dans le respect de notre droit à l’autodétermination, entre nos autorités des Premières Nations et les gouvernements pour mettre fin à la violence qui nous touchent plus particulièrement, nous les femmes autochtones. À quand un contrôle des armes à feu pour et par les Premières Nations ? À quand une Commission royale sur la violence envers les femmes et les jeunes filles autochtones pour enquêter sur les 582 cas de femmes disparues et assassinées au Canada ? Et à quand un Plan d’action national contre la violence ? Ce sont des demandes
légitimes et plus que pressantes si l’on veut mettre fin une fois pour toutes à la violence faite aux femmes dans nos communautés » souligne Michèle Audette, Présidente de FAQ.