Les syndicalistes s’intéressent au droit international du travail. Pourquoi ?
Crise économique, dérèglementation, délocalisation, emplois précaires, travail migrant, chômage, travail informel, attaques aux droits syndicaux : les enjeux reliés au travail ont gagné en importance et en complexité. La mondialisation néolibérale transforme l’organisation du travail de façon importante. Elle crée une spirale vers le bas des conditions de travail et bouleverse les rapports de force entre syndicats, État et entreprises. Désormais, la protection des droits des travailleuses et des travailleurs ne peut plus être vue dans une logique strictement nationale. Une régulation supranationale du travail peut permettre de baliser le développement économique pour qu’il ne se fasse pas aux dépens des droits fondamentaux de la personne.
Dans ce contexte, il est primordial pour les syndicalistes de bien comprendre les divers effets de la mondialisation sur l’emploi et de mieux connaître les instruments internationaux qui visent la protection des droits des travailleuses et des travailleurs, ainsi que leur influence sur notre propre droit national.
Le droit international apparaît comme une piste d’action intéressante et encore peu explorée par les organisations syndicales québécoises. Sa portée est non seulement juridique, par son incorporation dans notre droit national, mais également morale, puisqu’il est issu de consensus internationaux auxquels de nombreux États ont accepté d’agréer. Ainsi, le droit international renforce la légitimité des revendications pour un travail décent et peut aussi être utilisé à des fins d’éducation et de mobilisation.
La trousse comprend 14 fiches pédagogiques d’environ 10 pages chacune, portant sur 3 thèmes principaux : les impacts de la mondialisation néolibérale sur les droits du travail, l’ABC du droit international du travail et l’enjeu du travail migrant temporaire. Elle est accessible sur le site internet du CISO : www.ciso.qc.ca