Au 1er décembre 2012, près de 45 000 personnes migrantes travaillaient au Québec en vertu de divers programmes d’emplois temporaires. Ces personnes rencontrent des obstacles majeurs à l’exercice et au respect de leurs droits : un permis de travail qui les lie à un seul employeur ; l’obligation de résider chez cet employeur et la menace de rapatriement dans leur pays d’origine.
Selon Mme Gauvin : « La crainte d’être expulsés empêche souvent les travailleuses et les travailleurs migrants de dénoncer des situations d’abus. Ce que ces personnes désirent souvent plus que tout, c’est d’être rappelées par l’employeur l’année suivante. Elles ont besoin de ce travail. Plus elles sont dociles, plus elles augmentent leur chance d’être rappelées, une aubaine pour les employeurs. »
Le comité Travail migrant du FDNS demande au gouvernement :
– de faciliter l’accès à la citoyenneté pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs étrangers temporaires ;
– de mettre fin au permis nominatif, c’est-à-dire que le permis de travail ne soit plus lié à un seul employeur et que le droit de changer librement d’employeur soit établi ;
– que l’on reconnaisse le droit à la syndicalisation dans tous les secteurs d’activités ;
– que les travailleuses domestiques soient protégées contre les accidents du travail et les maladies professionnelles ;
– que des inspecteurs du travail vérifient le respect et l’application des lois dans les entreprises qui emploient des travailleuses et travailleurs étrangers.
Près de 500 personnes ont publié un message de solidarité envers les travailleuses et les travailleurs migrants. Vous pouvez voir ces messages sur la page Facebook de la campagne :
https://www.facebook.com/pages/Travailleuses-et-travailleurs-migrants-pas-des-marchandises/658905924217525?ref=profile
La campagne « Travailleuses et travailleurs migrants : pas des marchandises » se poursuivra au cours de l’hiver 2015 et visera également le gouvernement canadien.