Haro sur les mesures d’austérité
Le Comité de l’ONU dénonce l’impact disproportionné des mesures d’austérité introduites par de nombreuses provinces sur les groupes désavantagés. Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, est sans appel. « La démonstration n’est plus à faire : les femmes sont directement touchées par l’ampleur des compressions. Elles le sont entre autres en tant que travailleuses majoritaires dans le secteur public, en tant que mères, en tant qu’utilisatrices principales du réseau de la santé et des services sociaux. Le gouvernement avait dit que la population ne serait pas affectée par ces mesures. C’était bien sûr des vœux pieux et s’il est le moindrement responsable, il va tout de suite mettre le tout en suspens afin d’évaluer les répercussions concrètes de ces mesures et agir en conséquence. »
Le comité des Nations unies se dit aussi préoccupé par la surreprésentation des femmes dans les emplois à temps partiel et à faible revenu, ce qui perpétue la ségrégation professionnelle et les écarts de salaire entre hommes et femmes. « Le gouvernement doit s’attaquer à la précarité d’emploi qui est le lot de nombreuses femmes. Il doit aussi hausser le salaire minimum et rétablir le droit à des services de garde éducatifs universels et abordables », martèle Véronique De Sève.
La vice-présidente de la CSN interpelle aussi le gouvernement du Québec au sujet du renouvellement de la politique d’égalité femmes-hommes sur laquelle il travaille. « Je demande au premier ministre Couillard de mettre enfin en place les mesures qui s’imposent pour régler les inégalités systémiques envers les femmes. »
Voir au bien-être des femmes autochtones
La CSN fait également écho au rapport de l’ONU sur la situation des femmes autochtones et demande au gouvernement du Québec d’emboîter le pas au fédéral qui travaille à une commission d’enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées. « Le gouvernement Couillard doit lancer une commission d’enquête publique québécoise dont le mandat large se penchera sur le racisme, la discrimination systémique, les conditions de vie déplorables que les femmes autochtones du Québec vivent au quotidien, le taux démesuré d’emprisonnement dont elles font l’objet et sur les agissements présumés de la police envers elles », conclut aussi Véronique De Sève.
À l’occasion de la Journée internationale des femmes, la CSN participe à la tenue de plusieurs activités au Québec. Le détail de ces actions est disponible en cliquant ici.