« Ce thème nous rejoint d’autant plus que la CSN a mis sur pied, depuis plusieurs années, un réseau d’allié-es parmi ses syndicats. Ceux-ci affichent un logo aux couleurs de l’arc-en-ciel à l’entrée du local syndical. Ce logo indique aux salarié-es LGBT qu’ils trouveront aide et appui auprès de leur syndicat », d’expliquer Véronique De Sève, Vice-présidente de la CSN.
Les allié-es, un rôle plus que nécessaire
La CSN invite toute personne solidaire à s’afficher, mais aussi à s’interposer en cas de comportements ou de commentaires homophobes. « Le pire qui puisse arriver à une personne victime d’intimidation basée sur son orientation sexuelle ou son identité de genre, c’est de se savoir isolée, d’où l’importance de développer un vaste réseau de solidarité », lance Véronique De Sève.
Les gouvernements, des alliés ?
Les gouvernements ont aussi un rôle primordial à jouer pour contrer le phénomène de l’homophobie. Malheureusement, les efforts déployés sont insuffisants. « On n’a qu’à penser au gouvernement du Québec qui a récemment coupé le financement d’une campagne contre l’homophobie au nom de l’austérité ! », dénonce Véronique de Sève.
Du côté du gouvernement fédéral, le projet de loi fédérale C-279, à l’étude depuis 2011, vise à interdire les propos haineux envers les personnes trans et la discrimination fondée sur l’identité de genre. Mais il est actuellement bloqué au Sénat où les conservateurs tentent d’en limiter la portée. « C’est déplorable ! Par ce projet de loi on vise à interdire la discrimination à l’endroit des personnes trans. Mais du même souffle, avec l’amendement conservateur, on leur interdirait l’accès à certains lieux publics comme les salles de bain et les vestiaires. On voit tout le chemin qui reste à parcourir avant d’arriver à une véritable reconnaissance légale et sociale des personnes trans », se désole Véronique De Sève.
La CSN dénonce cette déresponsabilisation des deux paliers de gouvernement. « Les personnes LGBT sont en droit de s’attendre à ce que leurs gouvernements s’affichent comme alliés. Ils doivent assumer leur devoir d’information et d’éducation et garantir les droits des personnes LGBT », de conclure Véronique de Sève.