« On veut un gouvernement majoritaire, l’indépendance du Québec. » Rien de moins. Puis les premiers sondages montrent clairement que la majorité n’est pas acquise et que les répondant(e)s ont d’autres préoccupations.
Alors, si on parlait du danger de l’intégrisme musulman. Pour le moment, pas un mot sur les intégrismes juif, chrétien, politique (l’indépendance à tout prix) ? Concernant la nouvelle « Charte », on oublie de considérer qu’un besoin peut se négocier, pas une valeur. Au repas, on peut tous deux avoir faim, mais je n’irai pas dans un steak house avec un végétarien.
Alors, si on parlait d’économie. À ce sujet, que seront les propositions, les solutions d’un homme d’action, plutôt de droite et champion du « lock out » ? Monsieur Lemaire ( propriétaire de Cascade à l’époque) avait dit « Va pour l’indépendance, mais est-ce que les gens sont prêts à travailler pour un temps 16 heures par jour, avec peu de vacances, juste pour se remettre à flot ? » Discours pas très populaire. Voilà la différence entre celui qui a un rêve et celui qui a un plan.
Alors, si on parlait de gouvernance. Dire ce que les gens veulent entendre, y aller par « étapes » et leur vendre l’idée d’un « bon gouvernement. » . Plus tard, la majorité aidant, on aura du temps pour les « réformes ». On parlera peut-être d’ « autonomie et indépendance ».
Vous-rappelez-vous la dernière élection au fédéral. Le « Bloc » prenait pour acquis l’électorat québécois. Et puis c’est le drame : disparition presque totale du parti. Et le chef de dire : « C’est ça la démocratie, les gens ont droit à leur opinion, même à leur erreur ». Mais est-ce vraiment une erreur de dire « assez, c’est assez . » ? Toujours les mêmes discussions, les mêmes disputes…à grand prix et pour des résultats plutôt mitigés. Alors, se tenir debout et ne plus écouter les faux prophètes, c’est toujours paniquant…mais souvent payant.
Ma belle-mère disait : « Laisse pisser le mouton . Quand quelqu’un te promet mers et mondes, il oublie de te dire que c’est toi seul qui va te les donner. »
JE ME SOUVIENS DE LA FLEUR DE LYS ET DE LA ROSE !
Voilà ce que nos Pères et Mères ont réellement écrit. En cela, nous devons avant tout considérer notre double identité. Il y aura d’autres influences qui s’ajouteront avec le temps et les nouveaux « arrivages ». Notre premier défi sera d’assurer notre intégrité, notre double héritage francophone et anglophone. (« Une Femme, un Homme, qui parlent deux langues valent deux femmes, deux femmes ».)
Dans les colonies, il arrivait des gens de partout. Avec le temps, des « sacrifices » et non des accommodements raisonnables, ils sont devenus de plus en plus forts, ont acquis des convictions profondes, des engagements à toute épreuve, une intelligence du cœur et non seulement de la tête.
« N’oublie jamais que la force de l’autre, c’est ta faiblesse à toi. Alors, si tu veux qu’on te respecte, respectes-toi d’abord. Et pour ce, tu dois tout affronter toi-même et agir avec ce que tu as déjà et ce que tu vas acquérir avec le temps, les autres et les épreuves. » Voilà mon père.
Lui, ma belle-mère et plusieurs de leur génération n’avaient pas de diplôme et en étaient gênés. Mais ils avaient un instinct sûr, un jugement solide quand ils disaient :
« TU AS SEULEMENT LES DROITS QUE TU MÉRITES SI TU RENCONTRES D’ABORD TES RESPONSABILITÉS ET ENGAGEMENTS. »
Denis Duchesne
Yamachiche