Graves impacts sur les femmes d’ici et d’ailleurs
Les centres de femmes témoignent du fait que des femmes sont bousculées, insultées et dénigrées. Certaines se sont même fait cracher au visage. Les impacts du débat autour de la proposition de la Charte sont indéniables. Déjà plusieurs dizaines d’incidents ont été rapportés, bien que la Charte soit encore au stade de projet.
Débordement des centres de femmes
Les travailleuses de centres doivent gérer des situations très difficiles dans lesquelles s’entremêlent précarité, exclusion, stigmatisation et violence. Le dénigrement verbal, le mépris et des comportements violents à l’endroit des femmes ont augmenté dramatiquement. « Les centres de femmes sont ouverts à toutes les femmes, ils accueillent des femmes de toutes origines, religions, orientations sexuelles, idéologies politiques, de tous revenus… Cette diversité est enrichissante lorsqu’on peut garantir qu’elle se vit dans le respect mutuel. Or depuis le début des débats entourant le projet de Charte, la sécurité des femmes est compromise », explique Angèle Laroche, présidente de L’R des centres de femmes du Québec.
Non à la violence
« Les centres de femmes interpellent la population, le gouvernement et les médias à faire preuve de respect ! Il faut que cessent toutes manifestations d’intolérance, de racisme et de violence », affirme résolument Angèle Laroche, présidente. « Que les discussions entourant la laïcité de l’État se poursuivent, soit, mais qu’elles ne mettent pas en péril la sécurité des femmes ! », s’indigne-t-elle.