À la suite de la ratification, en 2017, de la convention collective des 750 professionnelles et professionnels des collèges du SPGQ, des comités ont été mis sur pied afin, entre autres, de régler le problème d’attraction et de rétention chez les conseillers pédagogiques.
« Les conseillers pédagogiques représentent 46 % de nos membres dans les collèges. Après la signature de la convention collective, le gouvernement s’était pourtant engagé à réparer une iniquité flagrante qui fait en sorte que les conseillers pédagogiques des collèges seront payés 4 000 $ de moins que leurs collègues professeurs. Nous exigeons donc que les rangements de nos conseillers soient revus à la hausse pour réparer cette injustice », explique le président du SPGQ, Richard Perron.
La conséquence de ce manque à gagner est bien simple : les collèges peinent à recruter des conseillers pédagogiques, vu l’écart salarial qui ne cesse de se creuser avec le corps professoral. La majorité des conseillers pédagogiques étant recruté au sein du bassin de professeurs, la situation risque d’empirer si rien n’est fait dans l’immédiat. Malgré cela, le Conseil du trésor continue d’affirmer qu’il n’y a aucun problème d’attraction et de rétention.
« Ces difficultés font l’unanimité chez les acteurs du réseau collégial. Déjà, un sondage diffusé au sein même de la Fédération des cégeps relatait le problème. Même les directions des établissements reconnaissaient d’entrée de jeu le défi du recrutement chez les conseillers pédagogiques. Il y a également le Dr François Bernard Malo, spécialiste en ressources humaines de l’Université Laval, qui a préparé un rapport d’expertise à ce sujet. Ce rapport soulève que la méthode d’analyse utilisée par le Conseil du trésor pour affirmer qu’il n’y a pas de problème d’attraction ne tient pas la route. Pourquoi alors la ministre Hélène David et le Conseil du trésor ignorent-ils tous ces faits ? », s’interroge M. Perron.
Une rencontre du comité est prévue le mardi 15 mai. Le SPGQ espère que l’employeur fera enfin preuve d’ouverture dans ce dossier. Sans quoi, c’est encore la qualité des services offerts aux étudiants qui écopera.
Rappelons que le personnel professionnel de la section N-Collèges du SPGQ est réparti dans seize collèges ou cégeps à travers le Québec : Abitibi-Témiscamingue, Alma, André-Laurendeau, Bois-de-Boulogne, Chicoutimi, Gaspésie et Îles, Jonquière, Lanaudière, Lévis-Lauzon, Montmorency, Thetford, Rosemont/Cégep à distance, Sainte-Foy, Saint-Hyacinthe, Saint-Laurent et Trois-Rivières.
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