« Pour réduire la pauvreté de manière significative et durable, nos analyses indiquent que des mesures structurantes sont nécessaires pour s’attaquer aux racines du problème, et que certaines stratégies, comme la levée des obstacles à la sortie de la pauvreté, pourraient être mises en place à court terme. Malgré les efforts passés, nous constatons que la pauvreté stagne au Québec, ce qui engendre d’importants coûts pour l’ensemble de la société. » - Nathalie Guay, Directrice générale de l’Observatoire québécois des inégalités.
Des pistes de solution pour contrer la stagnation de la pauvreté au Québec
Le niveau de faible revenu est demeuré stable au Québec au cours des 20 dernières années, malgré les plans d’action gouvernementaux précédents, et si l’on fait abstraction de la baisse momentanée en 2020 qui découle des mesures temporaires d’aide financière accordées durant la pandémie de COVID-19. De plus, on constate que, de façon générale, les programmes d’aide de dernier recours ne permettent pas d’atteindre les seuils des principales mesures de pauvreté, autant pour une personne seule que pour une famille monoparentale ou un couple avec enfants.
L’amélioration du soutien au revenu tout comme l’action préventive, notamment auprès des tout-petits, pour briser le cycle de la pauvreté, se présentent comme des pistes structurantes pour réduire la pauvreté et contrer une variété de problématiques liées à la pauvreté, notamment les inégalités sociales de santé.
Parmi les pistes identifiées, on retrouve aussi le démantèlement du piège de pauvreté, soit l’accumulation non coordonnée de mesures visant les personnes à faible revenu qui empêche celles-ci d’améliorer significativement leurs conditions de vie et constituent ainsi un obstacle à la sortie de la pauvreté.
Enfin, des évaluations plus régulières et plus approfondies des plans d’action permettraient de mieux capitaliser sur le succès de certaines mesures et de tirer des enseignements des actions aux résultats moins, ou peu, probants.
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