En choisissant une telle perspective minimaliste, quel message l’Office envoie-t-il aux personnes immigrantes, aux entreprises privées notamment dans les industries de pointe, les secteurs de la recherche scientifique et autres ? Impératif français juge que le principal défi pour la société québécoise, contrairement à ce qu’en pense la présidente-directrice générale de l’Office, n’est pas de « trouver le juste équilibre entre le droit de travailler en français, garanti par la Charte, et les besoins spécifiques des entreprises en matière de postes bilingues », mais de mettre en place les structures adéquates pour travailler et gagner sa vie en français au Québec.
L’exemple de Gatineau, comme présenté dans le communiqué, illustre parfaitement l’importance d’avoir les bonnes structures et la nécessité d’étendre la portée de la Charte de la langue française aux organismes fédéraux en territoire québécois. L’étude portant sur les pratiques linguistiques au travail dans la région de Gatineau illustre, au-delà d’un « certain nombre de constats » la force anglicisante de la fonction publique fédérale où l’utilisation du français par les francophones est réellement déficitaire.
Au moment où le gouvernement du Québec s’apprête à ouvrir la Charte de la langue française après 35 ans, Impératif français croit qu’il est du devoir de l’Office québécois de la langue française de ne pas réduire la situation du français comme langue de travail à une série de statistiques et de présenter au gouvernement une lecture claire et limpide de cette situation si alarmante soit-elle, et ce, afin de permettre au gouvernement de rectifier le tir et faire du français la langue normale et habituelle du travail.