« Si le ministre voulait clore l’année avec un cadeau pour celles et ceux qui travaillent pour un faible salaire, il échoue sur toute la ligne », s’indigne Luc Vachon, président de la Centrale des syndicats démocratiques. « Ce n’est pas avec 13,10 $ l’heure que les travailleuses et travailleurs au salaire minimum vont pouvoir bien couvrir les besoins fondamentaux, une telle hausse ne permettra pas à une personne de se sortir de la pauvreté », explique-t-il.
Rappelons que le MTESS appuie sa hausse du salaire minimum sur l’idée que celle-ci doit être liée à la croissance du salaire moyen, et ce, dans l’optique de préserver la compétitivité des entreprises. Or, tant les exemples des autres provinces que la littérature s’entendent pour montrer que hausser significativement le salaire minimum n’entraîne pas de conséquences négatives pour l’emploi.
« En contexte de pénurie de main-d’œuvre, il est bien étrange de voir le gouvernement s’entêter à niveler vers le bas les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs », dénonce Luc Vachon. « Si la compétitivité des entreprises est un enjeu, nous voulons rappeler que garantir des conditions de travail minimales satisfaisantes est essentiel pour combler la pénurie de travailleuses et de travailleurs, voire stimuler l’économie. »
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