Voici le communiqué de presse du Front de défense des non-syndiqué-es réagissant à l’annonce de la ministre du Travail sur la hausse du salaire minimum.
MONTRÉAL, le 15 déc. 2011 – Le Front de défense des non-syndiqué-es demande à la ministre du Travail de revoir à la hausse son intention d’augmenter de 25 cents l’heure le taux général du salaire minimum au 1er mai 2012. Le FDNS réclame un effort plus marqué pour poursuivre le rattrapage entamé entre 2008 et 2010 et ainsi assurer l’amélioration du pouvoir d’achat des personnes travaillant au salaire minimum. Il est nécessaire que le Québec emboîte le pas à d’autres provinces canadiennes qui ont pris des mesures de rattrapage importantes au cours des dernières années. Si la ministre du Travail ne revoit pas à la hausse son intention, le Québec se placera le 1er mai 2012 en queue de peloton, soit au 8e rang des provinces canadiennes pour son taux de salaire minimum.
Pour le FDNS, une personne qui travaille 40 heures par semaine au salaire minimum doit avoir un revenu de travail équivalent au seuil de faible revenu de Statistique Canada pour une personne seule, avant impôt. Déjà en 2011, le taux général du salaire minimum aurait dû atteindre 10,88$ l’heure pour assurer un revenu de travail décent à ces personnes et leur permettre de se sortir de la pauvreté.
Toujours selon le FDNS : « Les augmentations du salaire minimum stimulent l’économie locale et régionale et n’entraînent pas les pertes d’emploi annoncées par certains représentants patronaux. À titre d’exemple, selon les données de l’Institut de la statistique du Québec, le sous-secteur du commerce de détail a généré la création de 10 000 nouveaux emplois en 2010 et on note aussi la création de 12 400 emplois dans le sous-secteur de l’hébergement et de la restauration. Rappelons que plus de 63% des personnes rémunérées au salaire minimum travaillaient dans l’un de ces sous-secteurs d’activité en 2010 ».
Mélanie Gauvin, porte-parole du FDNS tient à rappeler que : « Plus de 90% des travailleurs au salaire minimum ne sont pas syndiqués. Ces personnes sont sans rapport de force face à l’employeur et dépendent essentiellement du gouvernement pour voir leur situation s’améliorer et participer pleinement à l’économie du Québec. La ministre du Travail doit agir pour améliorer leurs conditions de travail et vie », soutient-elle.
Le Front de défense des non-syndiquéEs (FDNS) est une coalition qui regroupe plus de 25 groupes populaires et syndicaux. Son principal objectif est l’amélioration des conditions de vie et de travail des personnes non syndiquées. Le FDNS mène plusieurs actions contre la précarisation du travail et pour la hausse du salaire minimum.