Édition du 4 février 2025

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Le mouvement des femmes dans le monde

Grossesse forcée : Les politiques oppressives du régime iranien à l’égard des femmes

En Iran, les femmes sont confrontées à une discrimination systémique inscrite dans le cadre juridique du pays.

Tiré de Entre les lignes et les mots
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/01/28/grossesse-forcee-les-politiques-oppressives-du-regime-iranien-a-legard-des-femmes/?jetpack_skip_subscription_popup

Le régime iranien a mis en œuvre et appliqué une série de politiques oppressives qui violent les droits des femmes, allant des lois sur le hijab obligatoire aux grossesses forcées, en passant par les restrictions à l’avortement, les mariages d’enfants, la violence domestique et le féminicide.

Cet article se penche sur ces questions et souligne que les femmes iraniennes sont soumises à certaines des lois les plus répressives au monde. Nous nous penchons sur l’impact de ces lois sur la vie des femmes en Iran.

Les lois misogynes du régime iranien

Le régime iranien a une longue histoire de promulgation de lois qui suppriment les droits des femmes. L’une de ces lois est la «  Loi sur la protection de la famille et la croissance démographique des jeunes », adoptée le 16 octobre 2021 et promulguée par le président Ebrahim Raïssi, aujourd’hui décédé, le 19 novembre 2021.

Cette loi vise à accroître la population en encourageant les naissances, souvent au détriment de la santé et de l’autonomie des femmes. En vertu de cette loi, les professionnels de la santé qui pratiquent des avortements de manière répétée sont qualifiés d’« ennemis de Dieu », une accusation passible de lourdes peines.

La loi interdit également les avortements thérapeutiques pour les fœtus de plus de quatre mois, même lorsque la grossesse met en danger la santé de la mère ou que le fœtus est gravement malformé.

En outre, tous les établissements de santé et les laboratoires sont tenus d’enregistrer et de communiquer des informations sur les femmes enceintes, en particulier celles qui demandent un avortement, afin que l’État puisse les surveiller et éventuellement les punir.

Grossesses forcées et restrictions en matière de contraception

Des informations récentes émanant de femmes iraniennes âgées de 25 à 35 ans confirment l’existence d’un « comportement policier » dans les centres de soins de santé en ce qui concerne la grossesse. Ces femmes rapportent que les professionnels de la santé subissent des pressions pour promouvoir la grossesse et décourager l’utilisation de contraceptifs. La situation est encore plus désastreuse dans les zones rurales pauvres comme Ghal’e Ganj, dans le sud-est de l’Iran.

Un agent de santé de cette région a révélé qu’il y a 3 ans, les autorités locales lui ont ordonné de cesser d’enseigner les méthodes de contraception, de retirer toutes les fournitures contraceptives et de ne promouvoir que les « grossesses saines ». Lorsqu’elle s’est inquiétée des difficultés économiques rencontrées par ces familles, elle a été menacée d’être réaffectée dans une région frontalière reculée entre les provinces de Kerman et de Sistan-Balouchestan, des zones connues pour leurs conditions de vie difficiles.

Les experts décrivent la « loi sur la protection de la famille et la croissance démographique des jeunes » comme l’une des lois les plus discriminatoires à l’égard des femmes en Iran. Cette loi prévoit des incitations financières pour encourager la natalité, notamment des subventions pour investir dans le marché boursier, une augmentation des prêts immobiliers et un accès prioritaire aux produits subventionnés par le gouvernement. Toutefois, ces promesses sont restées largement lettre morte et n’ont pas convaincu de nombreuses femmes.

La loi interdit également la distribution de contraceptifs et interdit aux médecins d’en recommander l’utilisation. Même le dépistage génétique visant à prévenir la naissance d’enfants souffrant de handicaps congénitaux a été limité, mais pas entièrement supprimé. L’objectif du régime semble être de forcer les femmes à avoir autant d’enfants que possible, sans tenir compte de leur situation ou de l’impact potentiel sur leur santé.

Le mariage des enfants : Une réalité tragique

Le mariage des enfants est un autre problème grave en Iran, où les filles peuvent être légalement mariées à un très jeune âge, souvent sans leur consentement. La loi sur la protection de la famille et la croissance démographique des jeunes encourage explicitement le mariage des enfants, en particulier dans les zones rurales et pauvres. De nombreuses jeunes filles sont mariées de force par leur père, souvent à des hommes beaucoup plus âgés qu’elles. Ces filles sont privées de leur enfance et subissent de graves traumatismes physiques et psychologiques en raison des grossesses précoces et des responsabilités de la vie conjugale.

Dans la ville de Machhad, au nord-est du pays, des fillettes de 10 ans ont été retirées de l’école pour épouser des hommes qu’elles ne connaissaient pas. Ces filles souffrent souvent de graves problèmes de santé dus à des complications lors de l’accouchement, et certaines restent handicapées à vie. La cause première de cette pratique est l’aggravation de la pauvreté en Iran, qui pousse les familles à marier leurs filles en échange d’une aide financière.

Le sort des femmes iraniennes mariées à l’étranger

L’absence de protection juridique pour les femmes iraniennes mariées à des ressortissants étrangers est un autre problème alarmant. Ces mariages impliquent souvent la vente de jeunes filles à des hommes originaires de pays voisins comme l’Afghanistan, le Pakistan et l’Irak.

Ces mariages sont rarement enregistrés légalement, laissant les femmes et leurs enfants sans droits légaux ni citoyenneté. Beaucoup de ces hommes sont déportés ou tués dans les conflits, laissant leurs femmes comme de jeunes veuves sans aucun moyen de subsistance. Le régime iranien ne reconnaît pas ces enfants comme des citoyens iraniens, les laissant apatrides et sans accès aux droits fondamentaux.

Les femmes iraniennes sont soumises à certaines des lois les plus oppressives au monde, des lois qui les privent de leur autonomie, de leur dignité et de leurs droits humains fondamentaux.Du hijab et de la grossesse forcés au mariage des enfants et à l’apatridie, le cadre juridique du régime iranien est profondément ancré dans la misogynie. La communauté internationale doit reconnaître la gravité de ces violations et défendre les droits des femmes iraniennes, qui continuent de souffrir sous un régime qui leur refuse justice et égalité.

https://wncri.org/fr/2025/01/25/grossesses-forcees/

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