« Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a offert de discuter de la rémunération dans un comité. Nous sommes ouvertes à la discussion, mais il faut s’assurer que celui-ci ait toute la marge de manœuvre pour effectuer des recommandations sérieuses dans un délai raisonnable. On ne veut pas d’un comité qui va prendre trois ans pour ne faire aucune recommandation », précise la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
L’autre aspect essentiel pour la conclusion d’un règlement est l’aspect monétaire. La dernière offre du gouvernement représentait l’équivalent de 12,83$/h en juin 2020 et les membres de la Fédération l’ont refusée à 83%. « La balle est dans le camp du ministère. Il faut qu’il bouge pour que l’on puisse retourner présenter une proposition à nos membres », explique Mme Grenon.
Une lutte de femmes
Au terme d’une première semaine de grève générale illimitée, les appuis de groupes féministes et ceux en appui aux droits des femmes se multiplient envers les Responsables en services éducatifs en milieu familial (RSE). La FIPEQ-CSQ estime que la ministre de la Condition féminine, Isabelle Charest, et sa collègue du Conseil du Trésor, Sonia Lebel, devront se mêler personnellement du dossier si les négociations n’aboutissent pas en fin de semaine.
« Nous n’acceptons pas le discours voulant que nous méritons un salaire inférieur puisque nous travaillons de la maison avec des enfants. Il faut sortir de la logique voulant que les métiers du domaine du care vont toujours être sous-payés puisque les femmes ont fait le choix de les occuper. En 2020, on se doit comme société d’être ailleurs », termine Mme Grenon.
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