« Cette première journée de grève est un sérieux avertissement pour les patrons. Ces grévistes ont un mandat qui peut aller jusqu’à la grève générale illimitée. C’est sans compter que d’autres personnes syndiquées, travaillant dans d’autres résidences, sont présentement à la recherche de mandats de grève. L’objectif est simple, les travailleuses et les travailleurs demandent un minimum de 15 $ de l’heure, alors que la moyenne actuelle des salaires est de 12,50 $ », affirme Richard Belhumeur, président du Syndicat québécois des employées et des employés de service (FTQ).
Ensemble c’est possible !
Hier, les travailleuses et les travailleurs du Manoir le Sapinois à Pincourt ont adopté une nouvelle convention collective qui atteint en très grande partie les demandes syndicales. À titre d’exemple, les personnes préposées aux bénéficiaires verront leur salaire atteindre immédiatement 15 $ de l’heure au sommet de l’échelle et pourra atteindre 16,87 $ au terme de la convention. Quant au Manoir Outremont, les personnes syndiquées se prononceront sous peu sur une offre que le comité de négociation considère respecter les standards que les membres du SQEES-FTQ se sont donnés.
« Les plus petits joueurs indépendants semblent considérer que le travail de leur personnel a une certaine valeur. C’est tout le contraire pour les grands groupes (Chartwell, Réseau Sélection, Groupe Maurice Santé Sedna, Cogir) qui sont extrêmement durs aux tables de négociation. Alors qu’ils investissent des milliards de dollars dans la construction de nouvelles résidences, ils n’offrent que des miettes pour les gens qui donnent les services aux aînés ; à celles et ceux qui sont à la base du profit qu’ils génèrent et qui permettent leurs expansions. Qu’ils se le tiennent pour dit, la mobilisation s’accroît et les travailleuses et les travailleurs n’hésiteront pas à intensifier l’exercice de leur droit de grève si on continue à rire d’eux », avertit Richard Belhumeur.