La SSJB en appelle à une solution pacifique du conflit israélo-palestinien, dénonce vivement l’agression israélienne de Gaza soutenue inconditionnellement par le gouvernement du Canada, et appuie le peuple palestinien dans son droit à l’autodétermination et à la légitime défense. Elle dénonce du même souffle les extrémismes qui sévissent de part et d’autre, et en appelle au dialogue, même si elle ne peut que se montrer compréhensive vis-à-vis de la colère ressentie.
Monsieur Laporte a souligné que « la question israélo-palestinienne dépasse les allégeances politiques partisanes, à la fois sur le plan humanitaire et sur celui du respect du droit international à l’autodétermination des peuples de la terre, droit dont le peuple palestinien est privé depuis trop longtemps. »
« On ne peut attenter aussi violemment à la liberté d’un peuple tout en exigeant de lui d’être pacifique. D’aucuns ont souvent critiqué les actions ou les idéologies des différents groupes extrémistes palestiniens comme le Hamas. Cela se comprend. Mais il faut aussi comprendre que de tout temps, hélas, l’oppression des peuples génère souffrances, division, haine et révolte en son sein, cela parfois jusqu’à l’excès… Ce n’est guère là un phénomène nouveau. Nommez-moi un seul peuple qui accepte docilement qu’une autorité tierce l’affame, l’isole ou établisse illégalement sur son territoire des colonies telles que celles établies par Israël en territoire palestinien. Il faut imaginer l’état d’esprit de ces êtres humains qui, au jour le jour, côtoient la mort, les misères de la guerre, la dépossession et l’asservissement », a mentionné le jeune avocat de formation.
De plus, monsieur Laporte a fait valoir : « Par ailleurs, quoiqu’en dise le Canada qui est incapable de la moindre nuance dans ce dossier, Israël ne peut plus sérieusement plaider la légitime défense. En droit, la légitime défense, c’est lorsqu’on réplique à une agression en utilisant des moyens proportionnés à ceux employés contre soi. Or, comme l’ont bien constaté plusieurs ONG ainsi que la communauté internationale, les moyens déployés par Israël se révèlent absolument disproportionnés eu égard aux attaques subies, et l’État hébreu utilise ce prétexte pour renforcer son emprise sur Gaza et sur le peuple palestinien. Ainsi, on ne peut plus parler de légitime défense, mais d’une véritable agression, et c’est alors que le peuple palestinien se trouve, lui, en position de plaider la légitime défense. En ce sens, le gouvernement canadien, unilatéral sur cette question, se trouve encore à côté de la plaque, et sa position ne reflète certainement pas ce qu’en pense en général le peuple québécois. Une fois de plus sur ses politiques étrangères, le Canada nous démontre à quel point il est déconnecté de la réalité et des aspirations québécoises… »