« La gestion centralisée de notre réseau de santé a clairement montré ses limites depuis le début de la crise. Les CISSS et les CIUSSS sont d’immenses paquebots dont il est difficile de changer la trajectoire : la chaîne de décisions est tellement longue que les besoins du personnel soignant peinent à être entendus et les directives ne sont pas toujours appliquées sur le terrain. Il faut laisser plus de liberté aux établissements et redonner aux patients, au personnel et aux communautés un pouvoir dans l’organisation des soins dans leurs milieux », martèle Sol Zanetti.
Pour la députée solidaire de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, la décentralisation du système de santé permettrait également aux acteurs régionaux d’offrir des services mieux adaptés aux réalités locales.
« La crise actuelle nous a démontré à quel point l’autonomie des régions est fondamentale pour prendre les décisions qui correspondent à nos réalités régionales. Depuis 25 ans, les gouvernements successifs ont éloigné les citoyens des lieux de décision dans le réseau, ce qui a amené une déconnexion avec le terrain. Si on veut un système de santé ancré dans les communautés locales, il faut en finir avec le mur à mur et donner plus de flexibilité aux régions dans leur gestion des soins de santé. Il faut faire confiance aux gens qui connaissent mieux le terrain », martèle Mme Lessard-Therrien.
Moins de centralisation, plus de démocratie
« Ce que ça nous prend, c’est moins de centralisation et plus de démocratie. Personne n’est mieux placé que les gens sur le terrain pour savoir quels sont les besoins dans leur milieu. L’expérience du personnel et des patients doit être prise en compte dans la gouvernance si on veut la rendre plus humaine », fait valoir M. Zanetti.
Québec solidaire souhaite également donner plus de ressources et de pouvoirs aux CLSC en plus de les ouvrir ces établissements 24 heures par jour, 7 jours sur 7 afin de leur redonner leur vocation d’établissements de première ligne.
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