Cette conférence de presse réunissait Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur les territoires palestiniens occupés. Celle-ci a mentionné qu’Israël violait au moins trois éléments de la Convention internationale pour la prévention et la répression du crime de génocide, convention que le gouvernement d’Israël a ratifiée. Selon la rapporteuse spéciale, reprenant une des conclusions du rapport qu’elle a présenté au Comité des droits de l’homme de l’ONU : « Il y a des bases plausibles pour croire que le seuil a été atteint indiquant la commission des actes suivants de génocide à l’encontre des Palestiniens de Gaza : tuer des membres du groupe ; créer un tort physique et mental aux membres du groupe ; infliger délibérément aux membres du groupe des conditions de vie destinées à provoquer sa destruction physique en tout ou en partie ».
Joël Bedda, de l’organisation palestinienne de défense des droits humains Al-Haq, est ensuite intervenu pour souligner qu’« en dépit des ordonnances de mesures conservatoires délivrées par la Cour internationale de Justice, Israël a persisté sur la voie de la destruction complète de Gaza, en décimant sa population et en créant des conditions dans lesquelles le peuple palestinien se retrouve dépourvu des éléments essentiels à sa survie. Ce génocide ne se limite pas à la bande de Gaza, mais s’étend également à la Cisjordanie, où la violence des colons s’intensifie ».
France-Isabelle Langlois, directrice générale d’Amnistie internationale Canada francophone a déclaré : « En tant que puissance occupante, Israël est tenu d’assurer la sécurité des Palestinien•ne•s dans la bande de Gaza occupée, qui sont protégés au titre du droit international humanitaire, et doit notamment fournir des services et des vivres nécessaires à leur survie. Non seulement Israël ne le fait pas, mais il continue d’entraver la fourniture de ces services à la population civile de Gaza par les agences humanitaires des Nations unies et les organisations internationales d’aide, et ce, depuis 2007. »
En conclusion, Diane Lamoureux, parlant au nom de la Coalition du Québec URGENCE Palestine, a dénoncé « la complicité et les atermoiements du gouvernement canadien qui, non seulement réitère périodiquement son soutien à Israël, mais manque à toutes ses obligations en vertu du droit international et à toute décence humaine ». Elle s’est ensuite insurgé contre « la lenteur du gouvernement canadien pour imposer à Israël des sanctions au moins comparables à celles qu’il a prises contre la Russie après l’invasion de l’Ukraine et pour cesser tout commerce de matériel militaire avec Israël ».
Pour la Coalition du Québec URGENCE Palestine, il est nécessaire de rappeler que la solidarité internationale est plus cruciale que jamais pour le peuple palestinien, surtout que tout indique qu’Israël a déjà commencé son offensive militaire annoncée contre Rafah. La Coalition invite la population québécoise à participer en grand nombre aux diverses activités de soutien au peuple palestinien organisées pour rappeler la Nakba.
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