« Le gouvernement parle des deux côtés de la bouche. Une journée il affirme vouloir se démarquer du gouvernement précédent en innovant en termes de renouvellement des effectifs et d’attraction, et le lendemain, il choisit la facilité en gelant les embauches. Une méthode dont a largement abusé le parti libéral », déplore la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau.
Déjà, la politique de non-remplacement d’une personne sur deux quittant son emploi pour prendre sa retraite a grandement hypothéqué le renouvellement des effectifs dans la fonction publique ces dernières années. En 2010, le gouvernement dirigé par les libéraux affirmait que le plan de réduction des effectifs avait atteint ses limites. Afin de pallier le manque de personnel, les ministères et organismes ont recours à la sous-traitance, ce qui entraîne une augmentation des coûts de main-d’œuvre et crée une dépendance de l’État envers les ressources provenant du secteur privé, déplore le SFPQ.
En décrétant le gel des embauches, le gouvernement continuera de perdre l’expertise nécessaire au bon fonctionnement de ses institutions et à la livraison de services publics de haute qualité auxquels la population a droit. « Chaque fois qu’une organisation perd une agente de bureau, un préposé aux renseignements ou une agente d’indemnisation, c’est le service aux citoyens qui s’en ressent. Quand le gouvernement limite ses effectifs, il limite également son pouvoir d’action et ce sont les citoyens qui en font les frais », constate madame Martineau.