Cesser de se rendre complice de l’évitement fiscal des minières
Depuis quelques années, Investissement Québec et sa filiale Ressources Québec (RQ) ont octroyé du financement public à plusieurs projets miniers dont la rentabilité était mise en doute ou ne rencontrant pas l’acceptabilité sociale ou environnementale, selon la Coalition. RQ a aussi promis 12 millions pour la mine Dumont de Royal Nickel, un projet qui a reçu du financement d’une compagnie-écran installée aux Bermudes, un paradis fiscal notoire, dans le but avoué de payer moins d’impôt.
« Alors que le taux de redevances de l’industrie est le plus bas au Canada, il est inacceptable que le gouvernement se rende complice de manœuvres d’évitement fiscal pour permettre aux compagnies de payer encore moins d’impôt » affirme Dominique Bernier, coordonnatrice de la Coalition.
Cesser de financer des projets non rentables
« Le gouvernement a gaspillé des dizaines de millions de dollars dans des projets douteux, dont au moins trois - Québec Lithium, Cliff Natural Resources et Mine Arnaud - ont arrêté leurs opérations ou sont sur la glace pour cause d’absence de rentabilité, des pertes qui s’ajoutent au milliard de dollars nécessaire pour la restauration des sites miniers abandonnés. En plein contexte d’austérité, alors que le gouvernement coupe dans les services à la population et laisse se dégrader les conditions de travail des travailleurs du secteur public, il est pour le moins insultant de constater autant de gaspillage de fonds publics dans des projets miniers qui ne tiennent pas la route et sont boudés par les investisseurs privés » déclare Ugo Lapointe, coordonnateur de MiningWatch Canada et co porte-parole de la Coalition.
Stopper le phénomène des portes tournantes
Un rapport produit par Québec solidaire en 2013 nous apprenait que c’est le secteur minier qui compte, de loin, le plus de lobbyistes. Ce secteur est aussi fortement touché par le phénomène des portes tournantes, qui fait en sorte que des politiciens font des allers-retours entre l’industrie et la politique active, ce qui donne trop souvent lieu à des apparences de conflit d’intérêt.
« Est-ce qu’il y a un lien entre le phénomène des portes-tournantes, la présence d’au moins 105 lobbyistes du secteur minier à Québec et le financement massif et apparemment inconditionnel des projets miniers ? La question se pose et seule une large enquête publique pourra y répondre » conclut Dominique Bernier.