De Paris, Omar HADDADOU
photos Omar Haddadou

L’outrecuidance surdimensionnée de choisir expéditivement une diplomatie intrépide en singeant la ligne de conduite américaine, semble enfoncer un peu plus le Président Macron et sa cheffe du Gouvernement Elisabeth Borne, acculés à faire feu de tout bois pour éviter une détresse socioéconomique profonde en Hexagone. L’Exécutif est appelé à répondre à des urgences sur un terrain miné par le passage en force de l’Article 49.3 sur les retraites, les crise énergétique et climatique, ainsi que le pouvoir d’achat. Des voix se sont déjà élevées…avec force !

Polarisant leur mouvement contestataire sur le climat, plus d’un millier de jeunes se sont rassemblés (es), à l’initiative de l’Association Youth for France, dimanche sur le parvis du Panthéon, au cœur du quartier latin, dans le 5ème Arrondissement, brandissant des pancartes et des banderoles pour dénoncer le désastre écologique occasionné par un capitalisme débridé et une réclame sevrée de profits terriblement féroces.
Alice, 17 ans suit un cursus en sciences politiques, à Paris. La détérioration du climat l’inquiète : « C’est très préoccupant ce qu’on est en train de vivre. On a l’impression que le gouvernement n’agit pas, qu’on est pas écouté. Pour les élections présidentielles, ça n’a pas été concrètement mis sur la table. C’est la raison pour laquelle on est venu manifester. On sait par différents moyens, notamment les rapports des siècles, si on n’agit pas maintenant, on va droit au mur. Nous en tant que mobilisation civile, on le fait à notre manière  ». 
Christian, son camarade est aussi agissant pour rendre public un constat environnemental atterrant :
Face au désastre climatique, il y a l’inaction politique. Nous les jeunes, on est hors-jeu par rapport aux décisions politiques. C’est vraiment triste de voir une telle concentration des pouvoirs », assène le jeune étudiant.
Cofondatrice de l’orchestre « Nouveau Monde », Anna, 19 ans est musicienne et n’a jamais posé de lapin à aux mobilisations. Son savoir-faire artistique l’a positionnée en poste avancé du cortège. Elle s’y plait et se dévoue corps et âme pour changer la donne : « On est là pour le climat, pour se battre avec détermination, parce qu’on représente une jeunesse unie. Notre orchestre est composé de 60 jeunes âgés (es) entre 18 et 25 ans. On tient des réunions et on travaille ensemble pour porter un message militant à travers l’Art. On croit beaucoup en cette alliance entre le discours engagé et l’Art. Nos vies sont en danger à cause du réchauffement climatique. Il est temps de prendre des mesures de grande importance.
Youth for Climate France s’engage à «  porter la voix d’une génération qui refuse de voir son avenir s’effondrer devant ses yeux ». Elle le martèle à très hauts décibels en clouant au pilori la propagande d’un système de production capitaliste. Sera-elle entendue pour changer une dialectique qui a pour crédo d’enrichir une minorité au dépens de la majorité, par l’épuisement frénétique des ressources naturelle ? O.H