Depuis plusieurs années au Québec, nous assistons à la multiplication de frais pour des actes médicalement requis et assurés par le régime public d’assurance maladie. Le problème s’aggrave en raison de la complaisance du ministre de la Santé Gaétan Barrette. En novembre 2015, malgré une très large opposition, le gouvernement Couillard a adopté le projet de loi 20, qui ouvre la porte à ces pratiques pourtant illégales en vertu de la Loi canadienne sur la santé (LCS).
Le recours du Réseau FADOQ demande donc au fédéral d’appliquer les dispositions de la LCS qui interdisent de tels frais.
« L’objectif, c’est que le gouvernement fédéral rappelle à l’ordre le ministre Barrette et lui place des garde-fous. Si le fédéral dit clairement que les frais accessoires sont illégaux, alors le gouvernement Couillard va reculer pour de bon », a expliqué Pierre Soucy, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP).
« Au nom de plus de 635 000 membres du SCFP à travers le Canada et de plus de 110 000 membres du SCFP au Québec, je félicite chaleureusement le Réseau FADOQ pour cette initiative. La facturation des soins de santé médicalement requis est un scandale grandissant. C’est une attaque à la dignité des personnes moins bien nanties et une attaque contre les fondements de notre système de santé public. Il est grand temps que le gouvernement Couillard se fasse remettre à sa place dans ce dossier », a lancé Lucie Levasseur, présidente du SCFP-Québec.
« Hier, le gouvernement Couillard a laissé entendre qu’il souhaite éliminer complètement les frais accessoires dans le cadre de négociations à venir avec les médecins. C’est un signal intéressant mais nous ne sommes absolument pas rassurés. Ces frais-là sont illégaux et pénalisent des personnes pauvres et malades. Nous réclamons un redressement beaucoup plus clair et plus rapide que cela », a conclu Lucie Levasseur.