« La fin du soutien professionnel offert par la Bibliothèque ministérielle de l’édifice Guy-Frégault à Québec depuis le 5 octobre dernier signe l’arrêt de mort d’un service capital à la réalisation des mandats professionnels de nombreux employés du MCC. La cessation de ses activités met en péril la qualité du travail d’analyse et de recherche attendu du personnel professionnel en culture, patrimoine et communication. Privés de cet outil précieux, les professionnelles et professionnels peineront davantage à réaliser pleinement leurs mandats tels que la rédaction de diagnostics, de politiques, de rapports, de projets de loi, etc. C’est consternant et parfaitement injustifié, car d’autres avenues existent. Ce n’est pas sur le Web qu’on trouvera l’équivalent de ce fleuron » dénonce Line Lamarre, présidente du SPGQ.
À cet égard, le SPGQ juge navrants et irresponsables le silence et l’inaction de Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications, qui semble n’avoir que faire du maintien et du développement de l’expertise professionnelle. Non seulement la ministre fait fi des préoccupations pourtant exprimées par ses employés au MCC, mais Nathalie Roy n’a pas non plus prévu que des services minimaux soient offerts à son personnel.
À ce stade, seul l’accès aux collections en libre-service - donc à la charge des employés - sera maintenu. Cette porte toujours plus grande ouverte à la déprofessionnalisation de la culture est déplorable, estime le syndicat. Cette décision de fermer la Bibliothèque ministérielle est d’autant plus désolante qu’elle vient en contradiction avec un des mandats du MCC qui est d’assurer l’accès au livre et à la lecture à l’ensemble de la population québécoise et d’appuyer le développement des bibliothèques publiques.
« Notre avis est que la ministre devrait décrétée le 5 octobre comme journée de l’inaction culturelle, car il est profondément triste de voir disparaître cette bibliothèque spécialisée en culture, en patrimoine et en communications, unique au gouvernement, voire au Québec. Privés du service de prêts entre bibliothèques, du service de veille et bibliographique, du service de recherche, de l’apport de professionnels des sciences de l’information, les professionnels du MCC n’auront accès qu’à une collection qui ne se renouvellera plus. Nous connaissions déjà le peu d’intérêt et d’empressement de Mme Roy en matière de sauvegarde du patrimoine immobilier et d’archives. À ce tableau de chasse peu reluisant s’ajoute désormais le désengagement à l’égard des besoins en information et en documentation de ses employés qui travaillent au développement culturel québécois » conclut la présidente du SPGQ.
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