« Loblaw affirme que des clients seront satisfaits de cette décision pour des raisons environnementales, mais l’industrie forestière québécoise suit toutes les règles qui permettent d’avoir une forêt renouvelable et du papier qui peut être recyclé jusqu’à sept fois », lance Louis Bégin, président de la FIM-CSN.
Celui-ci précise que la circulaire sera maintenant consultée sur des tablettes ou des téléphones fabriqués à l’étranger, non sans certains impacts environnementaux liés aux terres rares. Nous allons en plus menacer des emplois au Québec. « Les usines de papier d’Alma, de Kénogami et de Clermont sont particulièrement à risque si ce créneau s’effondre », ajoute Louis Bégin. La répercussion se fera également sentir auprès des travailleurs et des travailleuses qui approvisionnent ces usines en bois et sur ceux et celles du secteur de l’imprimerie.
« L’industrie du papier est soumise aux règles les plus strictes au monde, tandis que celle de l’électronique est peu encadrée. Les serveurs informatiques utilisés sont bien souvent alimentés par de l’électricité produite par de l’énergie fossile. C’est le cas en Ontario où se trouvent les bureaux de Loblaw (Maxi). Les usines de papier du Québec fonctionnent de leur côté à l’hydroélectricité », fait également valoir Louis Bégin, selon qui Loblaw cherche avant tout à économiser dans un contexte de COVID-19, alors que ses ventes vont pourtant très bien.
Maxi avait déjà tenté de mettre fin à sa circulaire papier en 1996, mais la bannière s’était ravisée.
Économies à prouver
Il n’est pas du tout certain qu’il y aura des économies pour ses clients avec la fin de la circulaire. Rien n’est moins certain, estime aussi Louis Bégin. « La fin des sacs de plastique gratuits n’a pas entraîné une baisse du panier d’épicerie, il est très probable que ce sera le même scénario cette fois-ci », conclut-il.
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