« Est-ce que les postes de professionnels, comme les ergothérapeutes, nutritionnistes, physiothérapeutes, travailleuses sociales, seront coupés ? Combien compte économiser le ministre de la santé avec la fermeture des centres de jour et le transfert des responsabilités sanitaires et psychosociales vers les organismes communautaires et bénévoles ? Combien d’argent donnera-t-il aux organismes pour remplir leur nouvelle mission ? Est-ce qu’on verra encore des travailleuses communautaires sous-payées pour effectuer un travail essentiel », s’interroge Françoise David.
Du côté des organismes communautaires, les craintes sont effectivement présentes : « Nous observions déjà cette pratique depuis quelques années, dans le communautaire ou les entreprises d’économie sociale. Nous sommes inquiets pour la qualité des soins offerts et pour la sécurité des personnes vulnérables. Nous dénonçons cette sous-traitance qui met en péril les conditions de travail des employés, majoritairement des femmes », explique Sébastien Rivard, porte-parole de la Coalition des tables régionales des organismes communautaires (CTROC).
« Les responsables des CSSS autrefois et des CISSS aujourd’hui ne le cachent même pas : c’est d’abord pour économiser que ces services sont transférés aux groupes communautaire. C’est scandaleux d’agir ainsi ! Le gouvernement libéral a-t-il à cœur la situation des aînés-es et des proches aidantes ou est-il obnubilé encore une fois par sa politique d’austérité ? », conclut la députée de Gouin.