« Pour justifier cette fermeture, M. Barrette et Mme Charlebois parlent « d’ajustement organisationnel » et « d’optimisation ». Des mots à saveur bureaucratique qui cachent une réalité bien sombre : des femmes vont bel et bien perdre des services. Les deux élus ne saisissent pas l’importance pour ces jeunes mères d’être hébergées dans un endroit sécuritaire et adapté à leurs besoins, où elles peuvent recevoir des services de la part de professionnel·le·s hautement qualifié·e·s. On nous dit qu’elles seront relogées dans le communautaire ou en ressources intermédiaires. Or, à deux jours de la fermeture annoncée, il n’y a toujours aucune entente signée avec des ressources externes, s’indigne Véronic Lapalme, répondante politique APTS pour le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal. Ça sent l’improvisation à plein nez. »
Pour l’APTS, il vaudrait mieux garder ces jeunes mères dans le giron du Centre jeunesse de Montréal. « Les centres jeunesse ont une vaste expérience et une culture adaptée aux besoins des personnes les plus vulnérables, qui ont souvent des problèmes de toxicomanie, souffrent d’isolement. et qui sont parfois victimes de violence, précise la répondante politique. Elles méritent toute notre attention et le Centre jeunesse de Montréal est le plus adapté pour offrir les meilleurs services possibles. »
Par ailleurs, l’APTS doute sérieusement que des économies soient réalisées avec cette fermeture brutale. « Il faudra bien relocaliser ces femmes ailleurs et ça ne se fera pas à coût nul. De toute façon, rien ne justifie de réaliser des économies de bout de chandelle sur le dos des personnes les plus vulnérables de notre société, s’emporte Véronic Lapalme. Nous demandons au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal de maintenir les précieux services offerts au Centre mère-enfant au lieu de les sous-traiter à des organismes externes. »
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