« Parce qu’on n’a pas réussi à s’entendre avec les médecins pour avoir une couverture médicale adéquate depuis la démission de deux d’entre eux, c’est tout un service de réadaptation qui prend le bord, s’indigne la porte-parole syndicale. Alors que le CISSS bénéficie d’un financement en réadaptation physique pour 37 lits, il n’y en aura plus que 15, et ce, en-dehors du centre spécialement conçu pour donner le meilleur service possible. C’est aberrant ! »
Le remplacement des médecins démissionnaires a été rendu particulièrement ardu par les nouvelles contraintes imposées aux médecins. Il s’agit d’un des effets pervers de la loi no 20, contre lequel il n’aurait pas été possible d’obtenir une dérogation. « C’est aussi un autre exemple de la soumission des établissements régionaux devant les diktats ministériels. Et ce sont les patients qui en font les frais », conclut la présidente locale.
La réadaptation fonctionnelle intensive traite les patients victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC), de traumatismes crâniens et de blessures orthopédiques graves. « Bien souvent, leurs chaises roulantes et leurs marchettes ne passent pas dans les portes des toilettes des chambres de l’hôpital, rapporte Marsha Préfontaine. Comment voulez-vous que le personnel de réadaptation qui sera transféré à l’hôpital les aide à recouvrer leur autonomie dans ces conditions ? »