On a tellement mieux à faire
« Nous sommes convaincus que le futur d’Anticosti réside dans le développement durable de ce territoire et la mise en valeur de sa biodiversité. La préservation d’une rivière fragile et emblématique comme la rivière Jupiter peut être un atout majeur pour miser sur le développement de l’écotourisme. Il existe néanmoins des enjeux importants sur lesquels il faut se pencher, notamment les conditions d’accès à l’île d’Anticosti. Les actions de Nature Québec s’inscrivent dans cette vision de développement à laquelle le gouvernement du Québec doit travailler de concert avec les îliens. Notre message au gouvernement est clair : Abandonnez le pétrole mais pas les Anticostiens », mentionne Sophie Gallais, responsable de la campagne Anticosti à Nature Québec.
Le pouvoir de dire non
Le premier ministre Philippe Couillard mentionnait récemment que le « délabrement » d’Anticosti ne porterait pas sa signature, mais qu’il avait les mains liées par un « contrat malheureux ». Hier encore, il a affirmé comprendre l’opposition des Innus au développement des hydrocarbures sur Anticosti et ne pas être « à l’aise » avec le prélèvement de 30 millions de litres d’eau pour des forages.
« Les autorisations de prélèvement et de traitement des eaux usées rendues publiques ne contiennent aucune information, ce qui suscite de vives inquiétudes quant aux procédés utilisés, la durée du pompage, etc., nous avons demandé à ce que les documents accompagnant l’octroi des autorisations nous soient divulguées », explique Alain Saladzius président de Fondation Rivières et administrateur de Nature Québec.
Nature Québec estime que cette situation pose de sérieuses questions quant à la cohérence des actions du gouvernement dans le dossier Anticosti. « Nature Québec va poursuivre ses actions pour que le gouvernement soit passe de la parole aux actes et que M. Couillard nous assure qu’il a les coudées franches pour ne pas s’engager dans la voie de l’exploitation pétrolière sur Anticosti. Il faudra également s’assurer que les habitants de l’île ne soient pas laissés en marge de tout projet de développement » conclut Sophie Gallais.
Plus d’information sur la campagne de Nature Québec :
contacter Sophie Gallais, chargée de projet Aires protégées