Depuis 2007, Bonne Boîte Bonne Bouffe (BBBB) a rejoint dans les différentes régions du Grand Montréal au-delà de 60 000 personnes annuellement et ce, au travers d’un réseau de distribution comptant plus de 128 points de services, ayant comme objectif commun de desservir une clientèle à faible revenu. Il s’agit d’un coup dur à encaisser pour les ménages moins fortunés.
Une déception pour les familles et les acteurs en Haute-Yamaska
« Cette nouvelle aura certainement un impact sur les ménages. Les gens qui n’ont pas accès aux banques alimentaires vont probablement consommer une quantité moins importante et moins diversifiée de fruits et de légumes frais, un déterminant important de la santé », explique Nicolas Luppens, coordonnateur du GASP et du projet en Haute-Yamaska.
« Avec la perte de ce service, je vais consommer moins de fruits et de légumes cette année », témoigne Johanne Côté, cliente et bénévole pour BBBB à Granby qui se dit très satisfaite des boîtes qu’elle recevait aux deux semaines. « Beaucoup de clients que j’ai rejoints pour leur expliquer l’arrêt du service sont très déçus et disent que ça les aidait beaucoup », ajoute-t-elle.
Le projet a été initié en mai 2015 sur notre territoire et s’est développé à travers quatre points de service. Plus de 3 500 paniers ont été distribués localement. Le service a généré des économies de plus de 27 000 $ pour la population moins fortunée de notre territoire.
« Il s’agit d’une perte importante de services pour les gens plus démunis de notre région mais également pour les partenaires locaux qui se sont mobilisés sur ce projet de solidarité alimentaire. Ce projet fonctionnait très bien, tout sera à reconstruire. Sans connaître tous les détails du processus ayant mené à la fermeture, il nous apparaît aberrant qu’aucune aide gouvernementale n’ait été octroyée afin de prolonger ce projet d’aide concret alors que des sommes beaucoup plus importantes sont consacrées à la promotion des saines habitudes de vie en milieu défavorisé », s’attriste M. Luppens.
Le manque à gagner se situerait autour de 200 000$ à 250 000$ annuellement pour en assurer la continuité dans le Grand Montréal (Mauricie, Laval, Montérégie, Lanaudière et Montréal). Il s’agit d’un investissement de d’environ seulement 40 cents par bénéficiaire par année ou de moins d’un sous par client par livraison, selon le GASP.
Mis en place au printemps 2015 dans notre région, le projet Bonne boîte bonne bouffe était issu de la concertation et il visait à répondre à un besoin exprimé lors d’une planification stratégique en sécurité alimentaire soit, de favoriser le rapprochement de certains services à la communauté et d’améliorer l’accès à une saine alimentation pour les populations à faible de revenu du territoire de la Haute-Yamaska.
Bonne boîte bonne bouffe en bref
BBBB était un regroupement d’achats qui s’approvisionnait en grande quantité en produits maraîchers frais à juste prix et qui les distribuait à faible coût dans les collectivités via différents points de service. Le projet avait pour objectif de favoriser l’adoption de saines habitudes alimentaires tout en permettant l’accès à des denrées abordables pour les populations qui en ont besoin. Ce programme ne nécessitait pas d’abonnement et offrait une grande variété de fruits et légumes frais de première qualité, ce qui permettait des économies de 30% à 40% moins chers qu’à l’épicerie. Les boîtes, vendues à prix fixe (8$, 12$ et 18$), contenaient une variété de fruits et de légumes de première qualité en quantité suffisante pour une personne seule, un couple ou une famille de trois ou quatre personnes, selon le format de boîte choisi.
Le comité sécurité alimentaire du GASP
Contact :
Nicolas Luppens
Coordonnateur du GASP