« On le dit depuis des mois voire des années, à long terme, cette usine va continuer de se fragiliser si elle demeure dans le marché du papier journal qui est un marché en déclin. La papetière est le poumon de l’industrie forestière sur la Côte-Nord, s’il faut qu’une fermeture survienne, les conséquences seront désastreuses. N’attendons pas qu’il soit trop tard. L’employeur et les gouvernements doivent se mobiliser avec nous pour trouver les ressources nécessaires à une conversion des installations afin d’aller dans le papier carton, le papier tissus ou tout autre créneau prometteur », a averti Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.
Précisons en effet que lorsque la papetière ralentit sa production, cela se répercute en amont sur les opérations forestières et les scieries de la région. Alors que les travaux en forêt permettent d’alimenter les scieries en bois, celles-ci alimentent ensuite la papetière en copeaux, « c’est donc une chaîne de production qui s’en trouve menacée. Même s’il semble que la scierie des Outardes ne sera pas affectée par cet arrêt de production, rien n’est moins sûr concernant la scierie Rémabec de Port Cartier. Sachant en effet que cette usine fournit actuellement 50 % des copeaux dont la papetière a besoin, on craint évidemment des répercussions sur les emplois dans la scierie et les opérations forestières », a expliqué M. Gagné.
Unifor représente près de 300 membres à la papetière et près de 250 à scierie et dans les opérations forestières de Port Cartier.
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