« Comment les commissaires peuvent-ils décider unilatéralement de mettre la clé dans ces installations fréquentées et courues, alors que les places dans les CPE de quartiers ou les garderies privées subventionnées, qui sont déjà bondées, sont denrées extrêmement rares ? », s’insurge Julie Wagner, présidente du comité de parents de la Gard’école, l’une des six installations visées par la fermeture. « Nous n’acceptons pas de nous faire mettre devant un fait accompli qui bouleverse la vie de tous. Réalisent-ils qu’ils contraignent les parents à accepter une place qui ne répondra peut-être pas à leurs besoins ? » poursuit-elle.
« C’est avec consternation que nous apprenions, le 20 février dernier, que le Conseil des commissaires avait entériné, la veille, leur fermeture par attrition. Cette stupéfaction était d’autant plus grande que nous apprenions cet avis de fermeture par le biais d’une technicienne de l’une garderies et non pas par nos vis-à-vis patronaux » affirme Michel Picard, premier vice-président de l’APPA-CSN. « Avant de prendre la décision de fermer les petites garderies, a-t-on pris le temps de faire un pas de recul afin d’évaluer les impacts et les bienfaits de l’entrée en bas âge des enfants en milieu scolaire ? », rajoute-t-il.
Les membres de l’APPA-CSN et les parents entendent poursuivre leur pression auprès de l’opinion publique, du gouvernement et des commissaires sur l’importance et la raison d’être des petites garderies en milieu scolaire. Ce type de garderie permet de dépister des troubles d’apprentissage qui pourraient affecter le parcours scolaire de certains enfants. Ces derniers ont alors droit à des services dès leur entrée au primaire. Cette opportunité unique dans le secteur scolaire du Québec sera donc sabordée sans qu’on en étudie les avantages ?
Les membres de l’APPA-CSN et les parents exigent donc un moratoire quant aux fermetures annoncées. Ce laps de temps additionnel permettra à tous les acteurs en lien avec ces services de se faire entendre et de proposer des solutions de rechange en lieu et place des fermetures effectuées sans consultations.