Suite à cette déclaration, le président de la Fédération des
éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec, M. Mario
Julien, enseignant au Cégep de Jonquière, a voulu manifester son
accord et il a répondu présent : « Notre fédération va proposer à ses
associations régionales et à leurs membres individuels de relever ce
défi avec enthousiasme. Depuis déjà plusieurs années, nos membres
interviennent dans leur école pour protéger et augmenter le temps
consacré à l’éducation physique et à la santé. Dans leur milieu, aux
niveaux municipal, régional et national, ils font la promotion de
loisirs physiquement actifs. Nous espérions une déclaration comme
celle-là depuis plusieurs années » ajoute-t-il. « Nous nous réjouissons
donc qu’elle ait été prononcé dès le début de la session
parlementaire, ce qui nous permettra de poursuivre et intensifier nos
démarches pour doter le Québec d’un plan d’action global qui nous
permette de rassembler des partenaires pour atteindre l’objectif
proposé. »
M. Julien fait remarquer qu’au cours des 5 dernières années, les
jeunes du Québec se sont vus attribuer une double note désastreuse F
pour le trop de peu de temps consacré à des loisirs actifs et le trop
de temps passé devant les écrans. « Inciter les enfants à se rendre à
l’école en marchant, ajoute-t-il, dans des conditions sécuritaires est
une idée qui fait son chemin, tout comme le maintien des périodes de
récréation actives et l’offre d’activités parascolaires ». Mais le
président de la Féépeq croit qu’il faudra faire plus. Il souhaite que
les décideurs publics de toutes allégeances politiques unissent leurs
forces pour rassembler toutes les couches de la population, de tous
les âges, à tous les niveaux, dans toutes les régions, afin
d’identifier les mesures à mettre en oeuvre pour se concerter et
marquer des points.
La Féépeq peut également compter sur l’appui de l’organisme Edupax
dont les efforts en faveur de la réduction du temps-écrans recueillent
de plus en plus d’adeptes au Québec et en France. Le vice-président de
l’organisme, Jacques Brodeur, renchérit : « il faut absolument que les
intervenants en santé et en éducation ne se limitent pas à déplorer
les 40 heures/semaine accaparées par les écrans de télévision, de jeux
vidéo et d’ordinateur. » Pour Edupax, l’heure est venue de se donner un
plan d’action national qui obtienne la collaboration active des
parents. « C’est essentiel, précise Brodeur, si la société veut
vraiment dé-normaliser la surconsommation médiatique des enfants et
des adolescents. » Selon lui, « ce type de loisirs sédentaires nuit à la
santé de deux façons évidentes : ils empêchent les enfants de brûler
des calories pendant que la publicité qu’on y diffuse fait la
promotion d’une alimentation malsaine 3 fois sur 4. D’où l’urgence de
proposer des alternatives qui motivent les jeunes. »
Le Conseil québécois sur le poids et la santé (CQPS) désire également
saluer la volonté du gouvernement d’intensifier la mise en place
d’actions concrètes qui visent à améliorer la forme et la qualité de
vie de la population. Un grand nombre d’organismes non-gouvernementaux
et associatifs sont déjà au travail à travers le Québec. Ils oeuvrent
dans des sphères variées allant du transport actif à la saine
alimentation en passant par l’aménagement du territoire et l’estime de
soi. Ils sont prêts à unir leurs efforts pour participer à ce large
mouvement de renforcement des saines habitudes de vie physiques et
mentales.
Pour la Féépeq, Edupax et le CQPS, l’objectif proposé par Madame
Marois ne doit pas rester un voeu pieux. Il requiert une mobilisation
orchestrée, planifiée, avec des partenaires engagés. Les porte-parole
des trois organismes se disent prêts à tout mettre en oeuvre pour
atteindre cet objectif pour 2022. »