Au courant de ce rassemblement, nous avons partagé nos expériences, nos réflexions et nos savoirs. Nous affirmons clairement que nous sommes conscientes que la Terre Mère n’a pas de frontières, ce qui nous motive à nous unir dans nos luttes et notre résistance face à l’extractivisme.
Nous déclarons fermement que nous continuerons d’exercer notre souveraineté sur les terres, et notre droit de gouverner nos corps, nos territoires, notre autonomie, notre façon de vivre, nos méthodes de subsistance et notre héritage culture.
Nous déclarons que nous sommes les Protectrices de la Terre Mère et les porteuses d’eau sacrée. Nous avons treize principes :
Croyances – Nous déclarons notre droit de pratiquer notre spiritualité en totale liberté.
Juridique – Nous déclarons appartenir à la Terre Mère et nous devons respecter ses lois naturelles. La Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones (DNUDPA) doit être mise en œuvre universellement en conjonction avec la Conférence mondiale des peuples sur les changements climatiques et les droits de la Terre Mère.
Vision – Nous déclarons le droit pour les futures générations de vivre en harmonie avec notre Mère Terre, de la même manière sacrée et respectueuse que nos ancêtres.
Paix – Nous déclarons que la paix doit être restaurée pour tous les peuples et dans notre relation avec la Terre Mère.
Destin – Nous déclarons que nous devons entrer dans un processus de guérison avec la Terre Mère et devons prendre des décisions conscientes et honorables pour les sept générations à venir.
Liberté – Nous déclarons le droit d’être nourries par la Terre Mère, libres de la peur et de l’oppression.
Souveraineté – Nous déclarons la reconnaissance de la légitimité de notre souveraineté sur les systèmes de gouvernance colonialistes.
Éducation – Nous déclarons que nos langues, nos enseignements et nos pratiques ancestrales de subsistance, de collecte, et de cueillette, ainsi que nos traditions agricoles sont des connaissances sacrées pour nos peuples.
Politiques – Nous déclarons que la Terre Mère n’appartient pas aux gouvernements, aux compagnies ou à quelconques entités qui désirent l’exploiter.
Responsabilité – Nous déclarons que nous sommes les gardiennes de la terre et qu’il est de notre devoir de la protéger.
Bien-être – Nous déclarons le droit de protéger le bien-être de la Terre Mère de l’abus et de lui permettre de restaurer son équilibre.
Terre Mère – Nous déclarons que la Terre Mère est un être vivant avec les mêmes droits inhérents à tous les êtres vivants.
Humanité – Nous déclarons, en tant que donneuses de vie, que nous défendons la justice sociale et dénonçons toutes activités qui contribuent à la pauvreté, aux génocides et à la destruction de nos peuples socialement, politiquement, économiquement, culturellement et spirituellement.
Avec la contribution de toutes les participantes à la rencontre internationale « Femmes en résistance face à l’extractivisme » provenant de 13 pays à travers le monde : Afrique du Sud, Bolivie, Brésil, Cambodge, Canada, Colombie, Équateur, Guatemala, Mexique, Papouasie Nouvelle-Guinée, Philippines, Pérou et Turquie.
29 avril 2018
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