En effet, n’est-ce pas une forme de terrorisme que de forcer des femmes et des enfants à travailler dans des usines ou des mines pour un salaire dérisoire ? De les enfermer et les menacer au moindre signe de protestation ? N’est-ce pas une forme de terrorisme que d’obliger des êtres humains à se vendre pour assouvir les instincts des Occidentaux ?
N’est-ce pas une forme de terrorisme que de dire à des peuples tout entiers que la démocratie doit s’aplatir devant le diktat des banques ? N’est-ce pas une forme de terrorisme que d’obliger les plus démunis à se priver encore et encore pour satisfaire à la voracité des institutions financières qui sont responsables de leur état ? N’est-ce pas une forme de terrorisme que de prétendre qu’il n’y a pas d’autres moyens d’équilibrer le budget que d’enlever aux plus pauvres pour épargner les plus riches ?
N’est-ce pas une forme de terrorisme que de faire vivre des gens dans la crainte de perdre le peu qu’ils reçoivent s’ils ont le malheur de se mettre en colocation pour partager les dépenses ? N’est-ce pas une forme de terrorisme que de transformer les sociétés d’État dont le but devrait être d’assurer un service à frais raisonnables en entreprises vouées au profit ?
N’est-ce pas une forme de terrorisme que de transformer toute l’interaction humaine du milieu de la santé en opération comptable sans tenir compte du temps nécessaire au réconfort affectif si important dans la guérison ou le soin, tout ça pour réduire les coûts ?
Pendant qu’on nous divertit avec des lois qui ont pour but de nous surveiller davantage sous prétexte de nous protéger, le terrorisme le plus grave qui nous affecte, c’est le terrorisme économique et sa violence extrême est quotidienne.