« À la FIQ, nous avons présenté plusieurs solutions en ce sens. Nous l’avons fait dans le cadre de l’actuelle négociation pour le renouvellement de notre convention collective et dans le mémoire que nous avons présenté lors des consultations sur le projet de loi 20. Malheureusement, le ministre de la Santé fait preuve de beaucoup plus d’empressement à jouer dans les structures qu’à nous écouter. La population québécoise souhaite que les professionnelles en soins puissent exercer l’entièreté de leur champ de pratique pour assurer une meilleure prise en charge des patients. Il ne manque que le leadership politique », a ajouté Régine Laurent.
En mars dernier, la FIQ a en effet proposé 9 leviers au gouvernement pour améliorer l’accessibilité aux soins de santé pour les patients, mais le gouvernement n’a jamais donné suite. Ces 9 leviers contenus et expliqués dans le mémoire que la FIQ a présenté dans le cadre des consultations sur le projet de loi 20 sont les suivants :
– Transformer l’organisation du travail pour permettre aux professionnelles en soins de pleinement exercer leurs rôles, tâches, fonctions et responsabilités, et ce, dans tous les milieux de pratique où les besoins en soins et services de santé requièrent leur présence.
– Créer par voie législative les ordonnances collectives nationales en leur octroyant un statut normatif ainsi qu’une portée nationale et assouplir l’adoption des ordonnances collectives locales.
– Augmenter le pouvoir et la portée du droit de prescription des infirmières.
– Accentuer le déploiement des nouveaux rôles des professionnelles en soins.
– Renforcer et accroître les lieux de pratique de première ligne extrahospitaliers.
– Renforcer l’interdisciplinarité et la collaboration interprofessionnelle au sein des équipes de soins pour assurer une meilleure prise en charge et un suivi des patients, particulièrement ceux affectés de maladies chroniques.
– Établir et consolider des mécanismes de coordination des soins et des services de première ligne pour assurer une meilleure prise en charge et un suivi des patients, particulièrement ceux affectés de maladies chroniques.
– Faire davantage appel à des outils et à des pratiques cliniques émergeant des avancées technologiques et les intégrer efficacement dans les pratiques professionnelles.
– Mettre en place des mesures structurantes d’attraction et de rétention destinées aux professionnelles en soins, dont celles d’assurer la présence d’équipes de soins stables et suffisantes.
« Nous nous réjouissons tout de même que les représentants des médecins omnipraticiens et le ministre de la Santé aient mis un terme au climat de confrontation qui était le leur. Ce climat avait créé un malaise palpable au sein du réseau de la santé et de la population québécoise. Maintenant, nous souhaitons, dans l’intérêt des patients et pour la pérennité du réseau de la santé, pouvoir discuter sérieusement de nos propositions. Nous espérons que le ministre discute avec nous comme il l’a fait avec la FMOQ », a conclu Régine Laurent.