Texte tiré du site Sisyphe.org
Les scènes incarnent avec justesse – à l’exception de quelques détails sans signification – les 24 minutes d’horreur au cours desquelles 14 femmes ont perdu la vie. Le film propose trois points de vue à travers les yeux d’autant de personnages : une étudiante, un étudiant et le tueur. Avant d’être atteinte par les balles du tueur, l’étudiante fait face au sexisme du milieu de l’ingénierie. L’étudiant se suicidera après la tuerie, incapable de gérer sa culpabilité.
Que nous disent depuis quelques jours des chroniqueurs au sujet du film ? Irais-je le voir ou pas ? Certes, il s’agit d’un film difficile à voir, troublant, violent. Mais à quoi s’attendaient-ils ? Un remake de La Comédie du bonheur ? D’autres répètent les mêmes arguments lus et entendus régulièrement depuis 1989 : Marc Lépine était un homme souffrant, dérangé psychologiquement, et le film est bon précisément parce qu’il ne présente PAS l’argument des féministes radicales. Naïve, je croyais que nous ferions mieux, 20 ans plus tard, en termes de discours et d’analyses de ce drame.
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