Inutile de vous dire que notre organisation suit de très près cet important rendez-vous. Ayant toujours été une voix incontournable lors d’enjeux et de débats touchant la pratique infirmière au Québec, nous avons bien l’intention de prendre la parole haut et fort lors de ces États généraux. Nous allons nous assurer que la réalité du terrain est bien comprise par les différents groupes et affirmer que le passé ne doit pas être garant de l’avenir.
Si on ne peut que se réjouir de la tenue de tels états généraux – qui n’ont pas eu lieu depuis 25 ans – et du souhait de se projeter vers l’avenir, il ne fait aucun doute que cela doit, d’abord et avant tout, passer par la consolidation des bases de la profession infirmière. Plus que quiconque, les dizaines de milliers d’infirmières du réseau de la santé ont vu leur pratique stagner au cours des dernières années tout en étant aussi les grandes victimes des nombreuses réformes et des mauvaises décisions politiques et de gestion. Par ailleurs, on ne peut passer sous silence que ce rendez-vous important se déroule en pleine pandémie mondiale et en contexte de crise sanitaire. Cette situation hors du commun n’a pas seulement été éprouvante pour les professionnelles en soins, dont les infirmières, mais elle a aussi marqué profondément leur vision et leur engagement envers leur propre profession. Faire fi de cette période et ne pas se donner le temps de retrouver ses repères dans un réseau de la santé sens dessus dessous serait une grave erreur.
Ceci étant dit, la FIQ et la FIQP ont évidemment transmis un mémoire conjoint en vue des 20 et 21 mai prochains. Au cours des trois prochaines semaines, nous mettrons en lumière différents aspects importants de ce mémoire sur notre site Web. Vous serez à même de constater que trois principaux angles ont trouvé écho dans notre analyse : le désengagement des décideurs quant au déploiement des rôles infirmiers, la culture excessive de contrôle multipliant les obstacles à la pratique infirmière et l’importance d’enraciner ses bases pour permettre les progrès futurs.
Pour permettre à l’infirmière de trouver sa place, s’y développer et d’y demeurer en santé, des changements importants doivent être apportés dans le réseau de la santé. Quel est l’état de la situation et quelles sont nos pistes d’action ? C’est ce que vous pourrez voir dans les prochaines semaines.
Infirmières de tous les établissements publics ou privés conventionnés, gardez l’œil ouvert parce qu’au fond, c’est de vous et votre avenir dont il sera question.
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