Une solution logique… et économique !
Pour le président de la CSQ, Éric Gingras, l’entente Canada-Québec, qui prévoit la compensation de plusieurs milliards de dollars par le gouvernement fédéral à l’endroit du Québec, est non seulement pertinente pour redresser le réseau des services de garde et favoriser le développement des enfants, mais elle permet également de soutenir la relance économique en permettant à des milliers de parents (en grande majorité des femmes) de retourner sur le marché du travail par la création de nouvelles places. À quelques heures du deuxième débat au cours duquel les chefs des partis politiques fédéraux échangeront sur l’avenir du pays, Éric Gingras demande à ces derniers de s’engager au maintien de l’entente, qui bénéficiera au développement de milliers d’enfants et à la reprise économique pour autant de parents. « Nous interpellons les partis politiques et leurs chefs pour qu’ils s’engagent à maintenir intégralement l’entente asymétrique Canada-Québec sur le financement des services de garde jusqu’en 2026. La pénurie de places pour les familles est telle que, dans beaucoup de régions, elle constitue un véritable frein à la reprise économique, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. La dernière chose dont le Québec a besoin, c’est un frein au développement de son réseau de la petite enfance. Et cela s’applique tant pour les enfants que pour les personnes incapables de retourner sur le marché du travail, faute de places », explique Éric Gingras, président de la Centrale.
Un financement essentiel pour les conditions de travail
Du côté de la présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Valérie Grenon, le maintien de l’entente est également essentiel puisqu’il prévoit l’amélioration des conditions de travail des milliers de femmes intervenantes auprès des tout-petits, comme mentionné à l’annexe 1 de l’entente : « […] le renouvellement en cours des conventions collectives des travailleuses et travailleurs en CPE permettra d’améliorer les conditions de travail de ces derniers, notamment par des hausses salariales ». « Le contenu de l’entente asymétrique conclue entre le Canada et le Québec le mentionne noir sur blanc : le renforcement du réseau actuel passe par de meilleures conditions de travail et des hausses salariales. Cette solution est aussi une des priorités de la FIPEQ-CSQ qui, en portant la voix de ses milliers de membres, demande depuis longtemps de rémunérer les femmes à leur juste valeur », conclut la présidente.
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