Alors que les finances du Québec se portent bien et que les employé-es du monde de l’éducation et les élèves font face à des défis encore jamais vus dans le réseau, la CSN demande aux partis de s’engager à :
1- Réinvestir massivement dans le réseau à l’aide d’un financement étatique stable et prévisible.
2- Mettre en place de réelles mesures d’attraction et de rétention pour l’ensemble des professions du réseau, et les financer à la hauteur des besoins.
3- Reconnaître le personnel de soutien comme une composante essentielle du réseau de l’éducation.
4- Baisser les ratios éducatrices-élèves et maître-élèves, de la maternelle à l’université, afin de répondre notamment à l’augmentation continue du nombre d’élèves et d’étudiant-es à besoins particuliers.
Citations
« Les élèves, les enseignantes et les enseignants, les professionnel-les et les employé-es de soutien en ont bavé au cours des deux dernières années, mais bien avant aussi. Si l’éducation était perçue comme une valeur fondamentale de la société québécoise, on ne serait pas encore en train de parler de conditions de travail gênantes, de pénuries de personnel, d’écoles vétustes et de classes mal ventilées dans les écoles, les cégeps et les universités. L’éducation ne sera jamais une dépense : c’est un investissement pour l’avenir ! Qu’on arrête de promettre des baisses d’impôts sur le dos des jeunes, et qu’on finance à sa juste valeur le réseau, pour le bien-être de ceux et celles qui y étudient et qui y travaillent, avant que ça nuise définitivement à la société québécoise. »
- CAROLINE SENNEVILLE, présidente de la CSN
« Les conditions d’apprentissage de nos jeunes se détériorent. M. Roberge et Mme McCann ont malheureusement poursuivi dans la même ligne que leurs prédécesseurs en refusant de reconnaître le rôle majeur que joue le personnel de soutien en éducation. Aujourd’hui, on voit les conséquences désastreuses de ce manque de considération : il y a présentement plus de 2000 postes d’employé-es de soutien vacants dans les écoles et les cégeps. Quels sont les impacts de cette pénurie ? Des ratios qui explosent dans les services de garde, des jeunes qui n’ont pas le suivi dont ils ont besoin en raison du manque de techniciennes en éducation spécialisée, des techniciens en travaux pratiques trop peu nombreux pour préparer adéquatement les laboratoires et les ateliers. Sans parler des effets moins visibles, mais tout aussi importants, de la pénurie de personnel administratif et d’employé-es d’entretien pour s’occuper des bâtisses.
- BENOÎT MALENFANT, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN)
« Avec l’augmentation exponentielle des élèves, étudiantes et étudiants à besoins particuliers et la détresse que nous côtoyons quotidiennement dans nos établissements, il est grand temps de mieux financer les réseaux de l’éducation ainsi que de l’enseignement supérieur pour leur donner les moyens de mieux former la relève. Il y a urgence de valoriser la profession enseignante et d’investir afin d’améliorer les conditions de travail et les conditions d’apprentissage. Un véritable coup de barre s’impose d’autant plus que, collectivement, nous avons les moyens de nos ambitions pour les jeunes du Québec. »
- CAROLINE QUESNEL, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
« Trop souvent, le financement des programmes d’enseignement supérieur est dépendant des inscriptions étudiantes et des besoins du marché du travail. Or, les établissements d’enseignement supérieur ne forment pas juste les futures travailleuses mais ils forment aussi les citoyennes, les penseurs, les bâtisseurs et bâtisseuses de la société de demain. C’est pourquoi il est essentiel que le prochain gouvernement réinvestisse dans le réseau, et ce, par un financement étatique stable, prévisible et équitable entre les programmes. »
- DANNY ROY, président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN)
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