« Combien d’autres dérapages faudra-t-il avant que le gouvernement abandonne les PPP ? Les dépassements de coûts et les risques inéquitables pour le public, ça suffit ! s’est exclamée Lucie Martineau, porte-parole du SISP. Le gouvernement reconnaissait dans le dernier budget le coût élevé de la sous-traitance. Par souci de cohérence, nous lui demandons d’aller plus loin et d’annoncer la fin du recours aux partenariats public-privé ».
Le PPP pour la réalisation et l’exploitation de sept aires de services sur le réseau autoroutier québécois devait apporter de réels avantages financiers et créer « des occasions d’affaires attrayantes », selon le ministère des Transports du Québec. Cela s’avère plutôt un échec retentissant. Selon le VGQ, chacune des étapes qui ont conduit à la signature de l’entente avec le partenaire privé comportait d’importantes lacunes.
La concurrence tant vantée dans le secteur privé n’a pas eu l’effet escompté. Elle devait générer des économies d’échelles et maximiser les investissements publics. Une seule entreprise a déposé une proposition. Pire, la solidité de son plan de financement n’a jamais été démontrée non plus. Le comité de sélection mandaté pour déterminer la qualité des projets et choisir le mode le plus avantageux pour répondre aux besoins de la société québécoise accordait un pointage « souvent généreux » aux partenariats public-privé.
Rappelons que le SISP s’oppose à l’ensemble des PPP et propose plutôt une avenue alternative fondée sur la valorisation et la promotion de l’expertise et du patrimoine publics.